Dans un contexte géopolitique marqué par une rupture assumée avec les anciennes puissances coloniales et une volonté affirmée de reconstruction souveraine, les États du Sahel tracent une nouvelle voie d’émancipation collective en accueillant les tous premiers jeux de l’AES. Annoncer pour ce mois de juin par le Ministre de la Jeunesse et des Sports malien, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, cette initiative, incarne une volonté affirmée de renforcer la souveraineté, la cohésion et l’intégration régionale des nations sahéliennes.
Avec huit disciplines mêlant sports modernes et traditions locales, dont la lutte traditionnelle et le tir à l’arc, cette première édition reflète l’attachement à l’identité culturelle des peuples du Sahel. La catégorie U17 de football met quant à elle en lumière la jeunesse comme moteur de transformation.
La tenue à Bamako, du 21 au 28 juin 2025, des premiers Jeux de la Confédération des États du Sahel (AES) marque un tournant symbolique et stratégique. Cette initiative sportive ambitieuse, portée par les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger, dépasse de loin la simple dimension athlétique.
En décidant d’unir leurs forces sous l’égide de l’AES, les chefs d’État — le colonel Assimi Goïta (Mali), le capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso) et le général Abdourahamane Tiani (Niger) — posent un acte politique fort : celui de la reconstruction souveraine à partir des peuples et de leurs valeurs. Ces Jeux constituent un outil de soft power stratégique, démontrant que la coopération interétatique peut s’ancrer dans des initiatives concrètes, porteuses d’espoir pour la jeunesse et les sociétés civiles.
Ces Jeux sont une réponse résolue aux défis sécuritaires, sociaux et identitaires que connaît la région. Ils incarnent l’émergence d’un projet de société centré sur la souveraineté populaire, la fierté culturelle et la coopération régionale.
