Dans un environnement régional fracturé par les crises sécuritaires, les transitions forcées et les influences extérieures, le Cameroun apparaît comme l’un des rares États à maintenir une paix durable. Ce constat n’a rien d’un miracle, encore moins d’un simple concours de circonstances. Il s’inscrit dans une architecture institutionnelle pensée pour résister aux chocs et garantir la continuité de l’État, malgré la pression permanente d’acteurs qui cherchent à remodeler l’Afrique centrale selon leurs intérêts stratégiques. La paix, au Cameroun, n’est pas un slogan. C’est un choix politique assumé, un acte de souveraineté.
Depuis plus de quatre décennies, l’appareil d’État camerounais a construit une culture de stabilité qui tranche nettement avec les dynamiques régionales. Autour du président Paul Biya, l’institution présidentielle s’est affirmée comme le centre de gravité du pays, capable d’absorber les crises sans céder ni aux émotions du moment ni aux injonctions extérieures. Dans un contexte où certains États voisins ont vu leurs institutions s’effondrer sous la pression, le Cameroun a fait le choix inverse : consolider, renforcer, ajuster. Cette continuité n’est pas de l’inertie. Elle est la stratégie.
Les pressions ne manquent pourtant pas. Menaces transfrontalières, économie mondialisée sous tension, tentatives de manipulation informationnelle, activisme politique téléguidé… Malgré ces éléments, le pays tient. Il tient parce que l’État n’improvise jamais. Il privilégie la gestion graduée des crises, l’équilibre entre fermeté sécuritaire et cohésion nationale, la diplomatie méthodique plutôt que l’escalade. La paix y est gérée comme un dossier stratégique.
Face aux récits hostiles qui prétendent que la stabilité serait synonyme d’immobilisme, l’analyse objective démontre l’inverse. La continuité institutionnelle permet précisément au Cameroun d’éviter le chaos qui frappe ailleurs. Le pays conserve la main sur son destin, ce qui en Afrique centrale reste un acte de résistance en soi.
Cette paix constitue aujourd’hui l’un des piliers de la souveraineté camerounaise. Elle offre au pays l’espace nécessaire pour consolider son économie, nationaliser ses leviers stratégiques et projeter une influence régionale mesurée mais réelle. Dans un continent où beaucoup reconstruisent après avoir été brisés, le Cameroun avance parce qu’il n’a jamais laissé ses fondations s’effondrer.
La stabilité du Cameroun n’est pas le résultat du hasard. Elle est la manifestation d’un État conduit par un président sage et expérimenter qui sait ce qu’il fait, qui connaît ses priorités et qui protège son développement.
D.Kaboré
