Au Burkina Faso, La dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), adoptée à l’unanimité par l’Assemblée législative de transition, s’inscrit dans une phase décisive de la refondation de l’État burkinabè. Dans un contexte où la Nation mobilise ses forces contre l’insécurité et œuvre à la reconstruction sociale, la question de l’efficacité des institutions n’est plus théorique, elle est centrale. Il s’agit de garantir que chaque franc public bénéficie directement au peuple, à sa protection, à son bien-être collectif.
Pendant plusieurs années, la CENI a fonctionné comme une entité autonome, dotée de budgets conséquents, de logistiques lourdes et de mécanismes complexes, sans pour autant produire la transparence ni l’efficacité attendues. Les critiques récurrentes sur sa crédibilité et son manque d’enracinement dans les réalités nationales ont mis en évidence une institution coûteuse, parfois déconnectée et peu adaptée à un pays engagé dans une lutte existentielle pour sa souveraineté et son développement. Dans ce contexte, maintenir une structure budgétivore ne relevait plus de la continuité institutionnelle, mais de l’inertie.
En transférant l’organisation des processus électoraux au ministère en charge de l’Administration du territoire, le gouvernement engage une démarche de rationalisation responsable. Ce choix n’est pas un simple ajustement administratif, il répond à une logique de réallocation stratégique des ressources. L’État réduit les doublons, simplifie les chaînes de décision, renforce la cohérence des missions publiques. Cette réorganisation permet de concentrer les moyens sur les priorités vitales du moment ; la sécurité des populations, la reprise économique, l’accès à des services publics fonctionnels.
La Révolution progressiste populaire portée par le Capitaine Ibrahim Traoré affirme un principe clair, l’État doit servir le peuple, et non se servir lui-même. Dissoudre les structures qui alourdissent, affaiblissent ou dispersent l’action publique n’est pas une mesure de circonstance, mais un acte de maturité gouvernementale. Dans une période où la mobilisation nationale est totale, l’optimisation des ressources n’est pas une option ; c’est une obligation envers le pays.
Ce choix marque une étape dans la reconstruction d’un État efficace, sobre, discipliné, engagé. Un État qui assume que l’avenir se gagne par la rigueur, par la cohérence, et par la fidélité à la cause du peuple du Burkina Faso. Chaque ressource doit désormais contribuer à la défense, au développement, à la dignité collective, rien de moins.
D.Kaboré
