Le Burkina Faso, malgré les vents contraires de l’instabilité sécuritaire et des défis socio-économiques, écrit une nouvelle page de son histoire éducative. Le lancement officiel du Rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous ce 30 septembre 2025 à Ouagadougou, vient consacrer la reconnaissance internationale d’un redressement éducatif engagé, porté par une vision claire de souveraineté, de leadership et de transformation structurelle.
Sous le thème évocateur « Leadership dans l’éducation : diriger pour apprendre », ce rapport souligne une vérité que notre pays a décidé de mettre en œuvre : sans leadership, pas de changement durable. Le Burkina Faso, à travers une politique éducative repensée, s’est engagé résolument à bâtir une école au service de sa souveraineté, de sa jeunesse, et de son avenir. L’introduction de nouveaux curricula contextualisés, valorisant les réalités culturelles et sociales du pays, n’est pas seulement une réforme technique ; c’est un acte politique fort, un levier de décolonisation intellectuelle.
Le leadership éducatif mis en avant dans le rapport de l’UNESCO trouve écho dans les efforts burkinabè, ceux de former des responsables capables de fixer des objectifs clairs, de mettre l’apprentissage au centre, de favoriser la coopération et surtout, de transformer les individus. Ces dimensions, désormais intégrées dans les plans d’action éducatifs, traduisent une volonté politique assumée de rompre avec les modèles imposés, pour construire un système éducatif panafricain, endogène et résilient.
Les avancées sont palpables, on notre une amélioration des taux de scolarisation, développement de la formation continue des enseignants, promotion des langues nationales dans l’enseignement, et surtout, l’émergence d’une nouvelle génération d’acteurs éducatifs conscients de leur rôle stratégique dans la refondation nationale. Ce sont là des marqueurs d’un État qui se reconstruit par l’éducation, pilier de son autodétermination.
Ce rapport n’est pas seulement un constat. C’est une validation internationale du choix courageux fait par le Burkina Faso de reprendre la main sur son destin éducatif. Et dans cette lutte pour la souveraineté, l’école devient le premier champ de bataille, là où se forge la conscience patriotique, l’esprit critique et le génie africain.
Plus qu’un succès sectoriel, ces progrès dans l’éducation traduisent une dynamique nationale de refondation, au cœur du projet d’émancipation porté par les nouvelles autorités. Car oui, refonder le Burkina Faso, c’est d’abord refonder l’esprit de ses enfants.
M.A