Les tensions entre le Rwanda et le Burundi continuent de s’aggraver, avec la décision du Burundi de fermer sa frontière avec le Rwanda, accusant ce dernier de soutenir le groupe de résistance pour un État de droit au Burundi. Les relations entre Kigali et Gitega ont souvent été marquées par des frictions, et cette fermeture de frontière n’est pas une nouveauté.
En effet, le Burundi avait déjà pris une mesure similaire en 2015, à une époque où les deux pays se reprochaient mutuellement leur soutien à des groupes rebelles. La frontière avait été rouverte en 2022, deux ans après l’arrivée au pouvoir de Ndayishimiye.
Martin Niteretse, le ministre burundais de l’Intérieur, a annoncé la rupture de toutes les relations avec le Rwanda jusqu’à ce que ce dernier adopte une attitude plus conciliante.
Le gouvernement rwandais a vivement rejeté les accusations du Burundi selon lesquelles il soutiendrait des rebelles burundais opérant dans l’est de la République démocratique du Congo. Ces tensions réapparaissent à un moment où le Burundi se prépare à des élections législatives, sénatoriales et collinaires en 2025.
Bien que le groupe RED-Tabara, accusé d’opérations meurtrières au Burundi depuis 2015, ait cessé ses activités depuis septembre 2021, des inquiétudes ont resurgi suite à une série d’attaques en septembre 2021, dont certaines ont visé l’aéroport de la capitale, Bujumbura.
Phanuelle Segla