Dans une intervention télévisée, le général de Brigade Abdourahamane Tiani a clairement exprimé la détermination des trois nations membres de l’Alliance des États du Sahel à se défaire du franc CFA, considérant cette démarche comme une étape cruciale dans la lutte contre la domination économique.
Les pays de l’Alliance des États du Sahel aspirent à rétablir leur pleine souveraineté monétaire. Le général Tiani a souligné que la monnaie est un symbole de l’indépendance nationale, renforçant ainsi l’engagement des États membres à reprendre le contrôle de leur destinée économique.
Au cours de l’interview télévisée, le général Abdourahamane Tiani a souligné que « la France nous a exploités pendant plus de 107 ans, elle doit maintenant assumer les dettes résultant de 65 ans de pillage systématique de nos ressources, et dans les 42 ans restants, nous trouverons un plan pour régler nos comptes avec la France« .
L’idée d’une monnaie commune est perçue comme un symbole fort de la quête de souveraineté et constitue un pas concret vers l’émancipation économique des États membres de l’Alliance des États du Sahel.
Le retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel de la CEDEAO vise à se protéger contre toute agression extérieure. « Qu’avons-nous à gagner en restant au sein de la CEDEAO où nous sommes soumis à un embargo total, un embargo économique qui était l’objectif initial de la CEDEAO, et un embargo monétaire où nos avoirs à la BCEAO ont été confisqués en 2023 », a déclaré le dirigeant nigérien.
Hamid Aminou