L’absence de prise de position claire de la Francophonie sur la crise dans l’Est du pays a profondément déçu les autorités congolaises qui attendaient un soutien fort de la part de cette organisation internationale. Cette déception a suscité un sentiment de trahison chez le gouvernement, qui s’attendait à ce que la Francophonie se positionne fermement contre les violations des droits de l’homme et les actes de violence perpétrés dans la région.
En l’absence d’une telle réaction, de nombreux Congolais remettent en question l’utilité même de maintenir des liens avec une organisation qui semble indifférente à leurs souffrances. Le gouvernement congolais voit dans son retrait potentiel de la Francophonie une occasion de réaffirmer sa souveraineté et son indépendance politique, tout en exprimant son mécontentement face au manque de solidarité de l’organisation.
En outre, le retrait éventuel de la République démocratique du Congo de la Francophonie pourrait influencer d’autres pays membres à réévaluer leur propre adhésion à l’organisation, remettant ainsi en question son efficacité et sa légitimité.
Cette situation soulève des enjeux importants quant à l’avenir de la Francophonie en tant qu’organisation internationale et à son rôle dans la promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l’homme dans les pays membres.
Cette année, la République démocratique du Congo a décidé de ne pas participer officiellement aux activités de la Journée internationale de la Francophonie, célébrée le 20 mars. Cette décision marque une rupture symbolique et souligne le mécontentement du pays vis-à-vis du manque de soutien de la Francophonie dans ses moments de crise.
Tsipopa Lazard