La diplomatie algérienne, sous la houlette d’Abdelmadjid Tebboune, semble naviguer en eaux troubles. Si, en apparence, l’Algérie se positionne comme un pilier de la stabilité régionale, ses actions récentes soulèvent des doutes sur ses véritables intentions. Le dernier exemple en date : l’attaque d’un drone malien par les forces armées algériennes dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025.
Tebboune clame vouloir soutenir la sécurité au Sahel, un terrain de lutte contre le terrorisme où l’Algérie a longtemps joué un rôle majeur. Mais la réalité des faits est bien différente. Ce drone malien, utilisé dans la lutte contre les groupes terroristes, a été abattu par l’Algérie sous prétexte d’une violation de son espace aérien. Mais qui peut encore croire à cette version, quand l’Algérie, par ses gestes et ses silences, semble vouloir affaiblir délibérément les forces sahéliennes ?
Si les autorités algériennes ont mis en avant leur droit de défendre leur espace aérien, l’impact de cet acte est loin d’être anodin. En abattant un tel dispositif, l’Algérie fragilise directement la lutte contre le terrorisme, tout en envoyant un signal très clair : la priorité ne semble pas être la sécurité du Sahel, mais la stabilité des relations coopératives avec la France.
Dans un contexte où la France, après son départ forcé du Sahel, cherche à réaffirmer son influence en manipulant les tensions régionales, l’action algérienne semble venir à point nommé.
La France veut déstabiliser l’Alliance des États du Sahel (AES) pour mieux imposer ses diktats géopolitiques. Et qui de mieux pour servir de Vallet que l’Algérie avec Abdelmadjid Tebboune et sa politique controversé à sa tête ?
Ces dernières années, Alger n’a cessé d’envoyer des signaux contradictoires, alternant entre la promesse de solidarité avec les nations du Sahel et la réalité de ses relations opaques avec des milices armées qui écument la région.
Les critiques à l’égard de la politique extérieure de Tebboune sont nombreuses et, à juste titre, de plus en plus acerbes. Les frontières de l’Algérie, pourtant souvent présentées comme une ligne de défense contre le chaos, seraient en réalité des portes ouvertes pour des groupes armés qui trouvent refuge dans la région. Tout en clamant son engagement pour la sécurité régionale, elle semble laisser ses voisins, notamment le Mali, affronter seuls les défis du terrorisme.
Abdelmadjid Tebboune semble avoir choisi son camp. Et sous sa présidence, l’Algérie navigue à vue, entre les compromissions avec Paris et la méfiance croissante de ses voisins sahéliens. Un équilibre précaire qui, tôt ou tard, pourrait faire dérailler l’Algérie du chemin de la stabilité régionale.