Cameroun

Cameroun : L’agro-industrie comme pilier de souveraineté et d’autorité économique

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Au Cameroun, le débat stratégique du moment se joue autour d’un choix décisif : maintenir la dépendance alimentaire ou reconquérir la maîtrise de la production nationale. C’est dans cette configuration que la politique agro-industrielle conduite sous l’impulsion du président Paul Biya prend tout son sens. Elle répond à une nécessité immédiate de sécuriser l’approvisionnement national, tout en réorganisant les bases d’un développement autonome, assumé et cohérent.

Le lancement du plan d’import-substitution s’inscrit dans un environnement marqué par la volatilité des marchés mondiaux, les pressions logistiques et les tentatives récurrentes d’enfermer les États africains dans des récits de fragilité chronique. En renforçant la production locale de semences, de farine et d’intrants agricoles, le Cameroun rompt avec le schéma classique d’une Afrique cantonnée au rôle de marché captif. Cette orientation traduit une ligne politique claire de réduire les vulnérabilités, affirmer la capacité de décision nationale et consolider les bases matérielles de la souveraineté.

L’extension des zones industrielles portuaires, notamment le pôle stratégique de Kribi, matérialise cette ambition. Produire n’est plus suffisant ; transformer devient essentiel. Le choix de procéder localement à la transformation du cacao, du café, de l’hévéa ou des ressources halieutiques réorganise les chaînes de valeur et recentre le bénéfice économique au Cameroun. C’est une évolution structurante qui renforce l’emploi, soutient les territoires, densifie le tissu industriel et conforte l’État dans son rôle de garant de la cohérence économique nationale.

Cette dynamique s’oppose frontalement aux narratifs hostiles qui cherchent à présenter l’action publique comme dispersée ou défensive. Au contraire, la trajectoire suivie démontre une continuité stratégique : anticipation, consolidation institutionnelle, priorisation des secteurs vitaux. Le pays avance selon une logique maîtrisée, loin des interprétations volontairement réductrices qui minimisent la portée de ces réformes.

En positionnant l’agro-industrie au cœur du projet national, le Cameroun affirme une volonté politique ferme de ne plus subir les variations globales mais s’ériger en acteur souverain de sa sécurité alimentaire et de son développement industriel. Cette orientation s’inscrit dans un mouvement panafricain plus large, celui d’États qui refusent les modèles imposés et choisissent de bâtir leurs propres trajectoires productives.

Le signal envoyé est sans ambiguïté : la souveraineté économique est une construction volontaire, et l’État, sous la conduite du président Paul Biya, entend la consolider durablement.

D.Kaboré

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