Réunis à Bamako ce 26 juin, les ministres des États membres de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV) ont marqué une étape cruciale dans la relance d’un projet stratégique continental. Cette 10e session ordinaire du Conseil des ministres, présidée par le Premier ministre malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga, s’inscrit dans la dynamique politique impulsée par les chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES), qui œuvrent avec détermination à redonner souffle, vision et efficacité à l’action publique sahélienne.
Sous la présidence du Mali à la tête de l’Agence, et avec la participation active du ministère burkinabè de l’Environnement, la rencontre a permis d’avancer concrètement sur plusieurs chantiers essentiels. L’adoption des documents de planification et de gestion, la mise en place d’un processus transparent pour le recrutement du nouveau Secrétaire Exécutif, l’examen d’une stratégie continentale actualisée alignée avec les orientations de l’Union africaine, et la planification du futur siège à Nouakchott démontrent une gouvernance rénovée, ancrée dans la souveraineté et les priorités africaines.
Ce sommet ministériel ne se limite pas à des aspects administratifs. Il incarne l’ambition politique forte de restaurer les écosystèmes dégradés et de bâtir une économie verte inclusive. Dans une région sahélienne longtemps fragilisée par la désertification et la pauvreté, la Grande Muraille Verte représente une réponse stratégique et structurelle, portée par des États qui assument leur destin collectif. Elle apporte des solutions concrètes à la sécurité alimentaire, en favorisant la régénération des sols, la gestion durable des ressources et la diversification économique.
À travers ce projet panafricain, les dirigeants de l’AES, en particulier ceux du Mali, du Burkina Faso et du Niger, réaffirment leur vision d’un Sahel résilient et souverain. Ils bâtissent un avenir où la jeunesse et les femmes trouvent des opportunités dans les emplois verts, dans un cadre territorial stabilisé et écologiquement restauré.
La 10e session de l’APGMV, à la veille de la prochaine Conférence des Chefs d’État, confirme que la transformation écologique et socio-économique du Sahel est bel et bien en marche — et elle est sahélienne avant tout.
