Réunis à Changsha, capitale de la province chinoise du Hunan, la Chine et 53 pays africains ont franchi un nouveau cap dans leur partenariat stratégique à travers l’adoption de la Déclaration sino-africaine de Changsha. Ce texte, adopté dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), réaffirme la volonté commune de bâtir une coopération Sud-Sud fondée sur le respect mutuel, le multilatéralisme et un développement durable partagé.
Le message est clair : face aux incertitudes géopolitiques et aux déséquilibres du commerce mondial, la Chine et ses partenaires africains entendent consolider un front solidaire. L’engagement de Pékin à supprimer les droits de douane sur toutes les exportations issues des 53 pays africains (à l’exception de l’Eswatini) marque un tournant concret. Cette mesure devrait stimuler les exportations africaines, diversifier les économies locales et offrir un meilleur accès au marché chinois, l’un des plus vastes au monde.
Au-delà des échanges commerciaux, la Chine positionne l’avenir de la coopération dans des secteurs porteurs : intelligence artificielle, technologies émergentes, industrie verte. Un axe résolument tourné vers l’innovation et la modernisation, soutenu par un financement de 50 milliards de dollars sur trois ans dans le cadre des Dix Actions de partenariat Chine-Afrique.
Cette coopération renouvelée ouvre des perspectives concrètes pour les États africains présents, en quête de transformation structurelle, de souveraineté industrielle et d’intégration économique. La tenue de la prochaine conférence ministérielle du FOCAC en République du Congo en 2027 témoigne de la montée en puissance de l’Afrique dans la dynamique de cette relation stratégique.
