Le Togo vient de franchir un cap majeur dans sa marche vers la modernisation de l’État en lançant, le 5 novembre 2025, à Lomé, le programme de digitalisation du ministère délégué chargé de l’Énergie et des Ressources minières. Par cette nouvelle avancée, le gouvernement concrétise sa vision d’inscrire l’action publique dans une dynamique d’efficacité, de transparence et de proximité avec les citoyens. Derrière ce chantier technologique, c’est une véritable refondation de la relation entre l’administration et la société qui s’esquisse.
La phase pilote, qui mobilise 31 services relevant de cinq entités stratégiques dont la CEET, l’AT2ER et l’ARSE, traduit une approche pragmatique : expérimenter, ajuster, puis étendre. Ce choix illustre une vision gouvernementale cohérente et progressive, fondée sur la performance. Le ministère s’appuie sur un écosystème national de compétences, signe d’une souveraineté numérique assumée.
Cette réforme n’est pas qu’une affaire d’outils. Elle incarne un changement de culture administrative. Le Togo choisit de tourner la page des lenteurs et de la paperasse pour entrer dans une ère de gouvernance intelligente. Les propos de Cina Lawson, ministre de l’Efficacité du Service public et de la Transformation numérique, en disent long : digitaliser, c’est rendre l’État plus humain, plus proche, plus efficace. C’est aussi, comme l’a rappelé Robert Koffi Messan Eklo, ministre délégué à l’Énergie, une exigence de qualité : sans outils adaptés, le service public ne peut répondre aux attentes des citoyens.
L’impact de cette réforme dépasse le cadre institutionnel et remplace les processus manuels par des solutions numérique. Ainsi, le pays gagne en productivité, en transparence et en attractivité économique. Moins de temps perdu, moins de coûts, plus d’efficacité. Le cercle vertueux du développement est ainsi enclenché.
D’ici fin 2025, 75 % des démarches administratives seront digitalisées, selon l’agenda gouvernemental. Cette cadence, trois ministères numérisés chaque mois à partir de janvier, traduit une volonté politique ferme de faire du numérique le moteur d’un État rénové et d’une nation plus forte.
Le Togo ne digitalise pas pour suivre une mode. Il digitalise pour mieux servir, mieux gouverner, et surtout, mieux construire son avenir.
D.Kaboré
