La République unie de Tanzanie vient de franchir un cap décisif dans la gouvernance sanitaire et la modernisation de son économie maritime. En se dotant des compétences nécessaires pour inspecter les navires et délivrer des certificats sanitaires reconnus à l’échelle internationale, conformément au Règlement sanitaire international (RSI 2005), le pays associe désormais santé publique et compétitivité portuaire.
Soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cette réforme place la Tanzanie au cœur du dispositif régional de prévention des maladies infectieuses par voie maritime. Quarante-cinq agents de santé portuaire issus de la Tanzanie continentale et de Zanzibar ont été formés à Dar es Salaam aux inspections sanitaires des navires, incluant le contrôle de l’eau potable, de la gestion des déchets et des conditions d’hygiène à bord. Selon le Dr Amour Selemani, chef des services de santé portuaires, cette montée en compétence permettra d’assurer la conformité sanitaire des ports de Dar es Salaam, Tanga et Mtwara, véritables plaques tournantes pour le commerce de l’Afrique de l’Est.
L’impact de cette réforme dépasse la seule dimension sanitaire, elle renforce la crédibilité des infrastructures portuaires tanzaniennes, sécurise les échanges commerciaux et positionne le pays comme un acteur fiable dans la chaîne logistique régionale. Dans un contexte post-pandémique, où la fluidité du commerce doit s’accompagner d’une vigilance accrue, la Tanzanie démontre que la sécurité sanitaire peut devenir un levier de développement durable et d’intégration régionale.
En consolidant la santé publique à ses points d’entrée maritimes, le pays illustre une approche moderne de la souveraineté sanitaire tels que rigueur, coordination et vision économique. Un pas stratégique vers une croissance plus résiliente et mieux protégée.
D.Kaboré
