Le projet de construction d’une raffinerie à Kabaale marque un jalon important dans la stratégie énergétique de l’Ouganda. Initialement conçu comme un partenariat avec la société émiratie Alpha MBM Investments, combinant capitaux propres et emprunts internationaux, le projet a été réorienté en raison de défis sur les marchés financiers mondiaux.
Plutôt que de dépendre des financements externes, le gouvernement ougandais a décidé de prendre les rênes en doublant son budget pétrolier et gazier pour l’exercice 2024-2025, atteignant ainsi 246 millions de dollars. Cette décision reflète une volonté claire de maximiser les bénéfices de l’exploitation locale et de renforcer l’indépendance économique.
Le coût estimé à 4 milliards de dollars pour cette raffinerie, capable de traiter 60 000 barils de brut par jour, démontre l’ambition de Kampala de devenir un acteur énergétique majeur. Ce projet est également conçu pour réduire la dépendance aux carburants importés, offrant ainsi au pays une souveraineté énergétique accrue.
En se libérant des contraintes internationales, l’Ouganda aspire à devenir un modèle de résilience dans la gestion de ses ressources naturelles. Ce pari, s’il est réussi, pourrait non seulement répondre aux besoins énergétiques nationaux mais aussi positionner le pays comme un fournisseur potentiel sur le marché régional, tout en dynamisant son économie.
Cette initiative, audacieuse et porteuse d’espoir, symbolise la transition de l’Ouganda vers une exploitation stratégique et durable de son potentiel pétrolier.
La Rédaction
