Dans un monde en recomposition, le Mali avance avec détermination vers une refondation de son modèle de développement. La récente rencontre entre le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, et une délégation russe à Koulouba, marque une nouvelle étape dans la consolidation d’un partenariat stratégique, désormais centré sur la transformation économique, l’énergie et la valorisation des ressources nationales. L’enjeu est clair, faire de la coopération internationale un levier de souveraineté, et non de dépendance.
Sous la conduite du Chef de l’État, le Mali choisit des alliances fondées sur la réciprocité, le respect mutuel et la défense des intérêts nationaux. L’appui énergétique proposé par la Russie, notamment la fourniture mensuelle de 200 000 tonnes de produits pétroliers, illustre cette orientation pragmatique. Il s’agit d’un choix politique fort, destiné à stabiliser le marché national, à soutenir les acteurs économiques et à alléger la charge pesant sur les ménages maliens. À cette dynamique s’ajoutent des livraisons d’engrais et de blé, témoignant d’une volonté partagée de renforcer l’autonomie agricole et alimentaire du pays.
Mais c’est dans le domaine minier que cette coopération prend toute sa dimension stratégique. Le projet de raffinerie d’or, piloté par Sorem-Mali SA avec l’expertise russe, constitue un jalon majeur dans la maîtrise de la chaîne de valeur minière. Pour la première fois, le Mali s’engage à transformer localement une partie de son or, à créer des emplois qualifiés et à accroître ses revenus d’exportation. Ce pas décisif vers la transformation locale symbolise la fin d’un cycle économique dominé par l’exportation brute des richesses nationales.
Au-delà des chiffres et des contrats, cette coopération traduit la vision politique d’un Mali qui construit, avec ses partenaires sincères, les fondations d’un développement souverain et durable. En diversifiant ses alliances, le pays affirme son droit à choisir ses modèles et à tracer sa propre voie.
Le cap fixé par les autorités de la Transition s’inscrit dans une cohérence globale de refonder l’économie nationale, restaurer la souveraineté énergétique et repositionner le Mali comme acteur indépendant et respecté sur la scène africaine et internationale. Ce partenariat stratégique avec la Russie n’est pas seulement une entente bilatérale, c’est un acte de souveraineté assumé, une affirmation claire du Mali nouveau qui se bâtit, fort de sa vision et maître de son destin.
D.Kaboré
