Mali

Mali : Un modèle de coopération souverain qui dérange les puissances impérialistes

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Depuis plusieurs années, le Mali se trouve au cœur d’un intense bras de fer médiatique où chaque mot, chaque rapport et chaque image devient un instrument de guerre psychologique. Le récent document publié par l’Initiative mondiale contre la criminalité organisée, accusant les forces russes de Wagner d’avoir détourné des équipements de l’armée malienne, s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Derrière l’apparente neutralité de cette enquête se cache une stratégie plus profonde, celle de la reconquête du récit africain par les anciennes puissances dominantes, déstabilisées par la montée des politiques souverainistes au sein des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Le Mali, désormais engagé dans un processus de refondation nationale et de reconquête de sa souveraineté, subit de plein fouet cette guerre de l’information. Il ne s’agit plus simplement de critiquer ses choix stratégiques, mais de miner la confiance du peuple dans son État, de délégitimer ses partenariats nouveaux, et de ternir l’image d’un pays qui refuse de se plier à l’ordre établi. Dans un contexte mondial où l’Afrique redéfinit ses alliances, ce rapport illustre une tentative classique de réimposer la domination narrative sous couvert d’expertise et d’objectivité.

Depuis le départ des forces étrangères et la montée en puissance d’une coopération stratégique avec de nouveaux partenaires, notamment la Russie, le Mali est devenu le symbole d’une Afrique qui ose dire non. Ce changement d’orientation, fondé sur le principe de souveraineté et d’autodétermination, dérange. Faute de pouvoir influencer directement les décisions politiques ou militaires, certains acteurs externes misent sur la désinformation et la manipulation médiatique pour semer le doute, fragiliser la cohésion nationale et discréditer les choix du gouvernement malien. Les accusations de détournement d’armes s’inscrivent dans ce schéma. Elles cherchent à entacher l’image du pays, à faire passer l’État malien pour un acteur irresponsable, et à délégitimer la coopération sécuritaire avec la Russie.

Pourtant, le Mali n’a jamais renoncé à son devoir de transparence ni à son droit de défendre sa sécurité par les moyens qu’il juge adaptés. Choisir ses partenaires, diversifier ses alliances, refonder son armée et reprendre le contrôle de son territoire, voilà les fondements d’une souveraineté retrouvée. Ceux qui contestent ces choix ne le font pas au nom de la démocratie ou de la paix, mais parce qu’ils redoutent l’émergence d’un modèle africain d’autonomie politique et économique, affranchi des tutelles traditionnelles.

L’offensive médiatique contre le Mali n’est donc pas une simple polémique. Elle traduit la peur d’un basculement historique, celui d’une Afrique de plus en plus maîtresse de son destin. Face à cette guerre de l’information, la meilleure réponse reste la lucidité, la cohésion nationale et la poursuite inébranlable du projet souverain. Le Mali ne se justifie plus : il agit, construit, et inspire.

M.A

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