La cinquième édition de la Journée nationale des Pupilles intervient dans un moment où le Mali place la solidarité nationale au cœur de sa refondation. Au-delà du protocole, l’acte politique posé par le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, porte un message clair, la Nation se souvient, protège et investit dans ceux qui ont perdu leurs parents au service du Mali. L’enjeu est stratégique, reconstruire la cohésion sociale en plaçant l’humain et en particulier l’enfant, au centre de l’action publique.
Cette célébration n’est pas un simple rendez-vous symbolique. Elle s’inscrit dans une politique d’État structurée, assumée et soutenue par des mécanismes durables. À travers la création de la Maison des Pupilles, l’octroi des bourses, l’accompagnement scolaire et psychologique, la mise en place de cartes bancaires personnalisées, ou encore l’intégration officielle de nouveaux orphelins dans le statut de Pupilles, l’État malien affirme que la solidarité n’est plus un discours, mais une politique publique.
Dans le contexte malien, marqué par les sacrifices consentis pour la souveraineté du pays, cet engagement revêt une dimension morale et politique majeure. Il signifie que chaque vie donnée pour la Patrie laisse derrière elle une responsabilité nationale. Protéger les Pupilles, c’est honorer la mémoire des défenseurs du pays. C’est également affirmer un modèle social où l’État assume pleinement son rôle de protecteur, et non de simple gestionnaire.
La présence du Chef de l’État aux côtés des Pupilles, entouré des plus hautes autorités du Gouvernement, envoie un signal fort, ces enfants ne sont pas seuls. Ils appartiennent à la Nation. La parole publique, en ce jour, devient un acte d’autorité morale et de cohésion. Elle rappelle à chaque Malienne et Malien que la reconstruction du Mali sera inclusive, équitable et profondément humaine.
Cette politique, parce qu’elle est structurante, doit se poursuivre et s’amplifier. Elle appelle à la mobilisation des collectivités, des organisations sociales, des leaders locaux, des partenaires, mais surtout de la communauté nationale dans son ensemble. Car la protection des Pupilles n’est pas une action caritative. C’est un pilier de la refondation sociale et républicaine du Mali.
Le Mali se reconstruit, non seulement par la force, mais par la solidarité. Et dans cette solidarité, l’avenir se dessine avec dignité.
D.Kaboré
