Mali

Mali : Défendre la souveraineté narrative face aux manipulations médiatiques occidentales

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Dans un climat médiatique saturé de rumeurs, le Mali se retrouve une nouvelle fois confronté à une offensive informationnelle qui dépasse largement la simple diffusion de fausses nouvelles. Les spéculations sur un prétendu « siège » de Bamako, relayées avec insistance par certains médias occidentaux, illustrent une stratégie d’influence visant à fragiliser la souveraineté malienne. L’intervention du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr Mahamadou Oumar Koné, offre ainsi un éclairage essentiel, l’enjeu n’est pas seulement sécuritaire, il est également narratif et politique.

En rejetant fermement la notion de « siège », Dr Koné ne se contente pas de corriger une information. Il dévoile une dynamique plus profonde : l’existence d’un récit hostile, construit et entretenu par des puissances qui convoitent les richesses maliennes et cherchent à affaiblir l’État en jouant sur le terrain médiatique. Il rappelle que ces descriptions sont le produit d’appareils médiatiques rattachés à des puissances impérialistes qui refusent d’accepter l’émergence d’un Mali souverain, décidé à reprendre le contrôle de son destin et de ses ressources.

L’autre dimension forte de son discours repose sur la consolidation de la confiance interne. En reconnaissant l’existence de tensions, notamment la crise du carburant provoquée par les groupes terroristes, le ministre adopte un ton lucide, responsable et crédible. Il ne nie pas les défis : il les contextualise. Cette mise au point ne relève pas d’une simple réaction défensive. Elle s’inscrit dans une stratégie politique de clarification et de réaffirmation de l’autorité de l’État. En reconnaissant l’existence d’une crise du carburant provoquée par les groupes terroristes, Dr Koné fait preuve de lucidité et de transparence, deux qualités indispensables pour maintenir la confiance citoyenne. Mais en soulignant dans le même temps la détermination et la résilience des Forces armées maliennes, il recadre le récit sur un point crucial, le Mali affronte ses défis, il ne les subit pas.

En écartant l’hypothèse d’un renversement du pouvoir ou d’un affaiblissement institutionnel, Dr Koné envoie un message clair aux partenaires, aux opposants, et surtout au peuple : l’État tient, l’État gouverne, et l’État contrôle. Le socle de cette communication réside dans une idée centrale : les groupes terroristes ne dictent pas l’avenir du Mali.

La fermeté du ministre sur la question du dialogue avec les groupes armés s’inscrit également dans cette logique. Refuser toute négociation avant le désarmement total, c’est réaffirmer que la sécurité nationale n’est pas négociable, que la souveraineté ne se quémande pas et que la loyauté à la nation est la seule base possible de reconstruction.

Le Dr Koné rappelle que la refondation malienne repose sur une alliance entre institutions fortes, forces de défense déterminées et citoyens engagés. Cet épisode démontre que la bataille que mène le Mali n’est pas uniquement militaire : elle est informationnelle. Et dans cette bataille, l’État refuse désormais de laisser d’autres écrire à sa place.

D.Kaboré

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