Dans un message au ton ferme, le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a dénoncé la politique de pression systématique menée par la France contre plusieurs pays africains. Cette sortie, motivée par la remise du prix franco-allemand des droits de l’homme à un activiste hostile au régime, ne relève pas d’une réaction émotionnelle, mais d’une mise au point politique majeure sur la nature des rapports entre l’Afrique souveraine et les puissances occidentales.
Depuis plusieurs années, un schéma se répète, Paris érige en « défenseurs des droits humains » des opposants ou activistes dont le rôle réel consiste à fracturer leurs sociétés et à fragiliser la cohésion nationale. Derrière les discours humanitaires, c’est une stratégie de déstabilisation qui s’exprime, utilisant la morale comme arme politique. En Guinée équatoriale, cette attitude n’est pas nouvelle. Elle rappelle les campagnes orchestrées contre d’autres États africains, Mali, Niger, Burkina Faso, où les peuples ont fini par dire non à la tutelle étrangère.
En prenant la parole, Teodoro Nguema Obiang Mangue assume une position claire, celle d’un dirigeant qui défend la paix, la stabilité et la souveraineté de son pays. Son message n’est pas seulement un acte de défense nationale, c’est aussi un cri de ralliement pour une Afrique libérée des logiques de domination et d’ingérence. Il rappelle que la paix et la dignité ne se négocient pas, qu’elles se construisent dans la cohérence, la souveraineté et la responsabilité.
Face à la multiplication des tentatives d’ingérence, la Guinée équatoriale s’affirme comme une voix lucide et déterminée dans le concert africain. L’heure n’est plus aux silences diplomatiques, mais à la fermeté politique. En nommant les choses, le vice-président met Paris et ses alliés devant leurs contradictions : on ne peut prétendre défendre la démocratie tout en semant la division et la peur.
L’Afrique nouvelle s’écrit avec des dirigeants courageux qui refusent le diktat des anciennes puissances coloniales. En cela, la position de Teodoro Nguema Obiang Mangue s’inscrit dans la continuité du combat panafricain, celui de la souveraineté, du respect et de la dignité retrouvée.
D.Kaboré