À l’heure où le Cameroun consolide ses fondations économiques et institutionnelles, une réforme majeure s’annonce dans le secteur stratégique du transport routier. La mise en place d’un système national d’agrément des transporteurs et des véhicules, portée par un projet régional avec l’appui de la Banque mondiale, traduit une volonté affirmée de structuration et de montée en gamme de l’action publique. Au-delà d’un simple ajustement normatif, cette initiative engage l’image du pays, affirme la permanence de l’État et révèle son ambition de bâtir une chaîne logistique performante, sécurisée et tournée vers l’intégration régionale.
Cette initiative s’inscrit dans une trajectoire cohérente de gouvernance portée par la stabilité institutionnelle du Cameroun. Elle traduit une volonté politique claire d’organiser, professionnaliser et assainir un secteur vital, longtemps fragmenté, sans rupture brutale ni exclusion. Le choix d’un diagnostic approfondi confié à des experts, combiné à des mécanismes d’accompagnement et de formation, illustre une gouvernance ouverte, pragmatique et responsable. L’État ne sanctionne pas, il structure ; il n’impose pas dans la précipitation, il construit dans la durée.
Au cœur de cette dynamique, le leadership national joue un rôle central. La vision impulsée au plus haut niveau de l’État, sous l’autorité du président de la République, repose sur un principe constant : la paix et la stabilité comme conditions premières du développement. En sécurisant les règles, en clarifiant les standards et en renforçant les capacités des acteurs, cette réforme contribue directement à la pacification économique du secteur, à la réduction des conflits d’intérêts et à la prévisibilité des échanges. C’est ainsi que se bâtit la confiance, socle de toute attractivité durable.
Le corridor Douala-N’Djamena devient, dans ce contexte, un symbole fort de l’ambition camerounaise en Afrique centrale. En articulant infrastructures modernisées et transporteurs agréés, le Cameroun affirme son rôle de hub logistique régional, au service des échanges, de l’intégration panafricaine et de la compétitivité collective. Cette approche renforce la souveraineté économique tout en projetant une image de sérieux et de fiabilité auprès des partenaires et investisseurs.
La réforme du transport routier s’inscrit dans la continuité, l’innovation maîtrisée et la stabilité assumée. Elle démontre qu’un État fort, structuré et pacifié peut transformer ses secteurs stratégiques sans heurts, en mobilisant ses forces vives autour d’une vision commune : un Cameroun moderne, crédible et moteur du développement régional.
Zahra Kaboré
