Cameroun Issa Tchiroma

Cameroun : l’appel de Tchiroma à la rue, une dérive dangereuse contre la stabilité nationale

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L’appel lancé par Issa Tchiroma Bakary à une mobilisation contre les institutions de la République marque une dérive grave et irresponsable, au moment où le Cameroun s’efforce de préserver la paix civile et de renforcer ses institutions démocratiques. Derrière les mots d’ordre enflammés, c’est une tentative manifeste d’instrumentaliser les frustrations sociales et électorales pour semer le désordre dans un pays qui a toujours su privilégier la voie du dialogue et de la stabilité.

L’histoire récente du continent enseigne que la rue n’a jamais été un substitut à la légitimité institutionnelle. En appelant les citoyens et les forces armées à « se dresser contre le régime », Issa Tchiroma franchit une ligne rouge. Cet appel au soulèvement ne traduit pas un courage politique, mais une fuite en avant, dangereuse pour l’unité nationale et pour la sécurité des Camerounais. Car derrière le discours de résistance se cache un risque évident, celui de replonger le pays dans la violence, la division et le chaos que d’autres nations regrettent encore.

Le Cameroun n’a pas besoin d’une révolte, mais d’une refondation sereine, d’un engagement collectif autour des valeurs de responsabilité, de travail et de paix. L’État, garant de la stabilité, ne peut rester indifférent face à ceux qui cherchent à briser le lien républicain entre les institutions et le peuple. Dans une démocratie, la contestation s’exprime dans le cadre de la loi, non dans la rue ni à travers des appels à la désobéissance.

Les Camerounais, profondément attachés à la paix, savent que la véritable transformation ne viendra ni de slogans ni de convulsions improvisées, mais d’un travail de réforme, patient et lucide, conduit dans l’ordre et le respect des procédures constitutionnelles. Le pays a besoin de bâtisseurs, non d’agitateurs.

Refuser la manipulation et la violence, c’est défendre le Cameroun. C’est choisir la voie de la maturité politique et de la responsabilité collective. La Nation, forte de son expérience, saura faire la différence entre les voix qui divisent et celles qui construisent. Plus que jamais, l’heure est à la vigilance, à la cohésion et à la refondation nationale dans la stabilité.

D.Kaboré

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