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Cameroun : Issa Tchiroma, l’architecte du désordre déguisé en sauveur

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Le Cameroun fait face à une offensive politique qui ne dit pas son nom. Depuis son refuge à Yola, au Nigeria, Issa Tchiroma Bakary tente de se réinventer en héros du peuple, dénonçant un système qu’il a pourtant servi avec zèle pendant plus de deux décennies. L’homme qui se proclame aujourd’hui « libérateur » est le même qui, pendant 25 ans, s’est confortablement installé dans les rouages du pouvoir, sans jamais défendre la jeunesse, ni porter un seul projet structurant pour la nation. Ce retournement spectaculaire n’est pas un réveil de conscience, mais une manœuvre calculée, nourrie par des intérêts extérieurs et des ambitions personnelles.

Ceux qui connaissent l’histoire politique du Cameroun savent que Tchiroma n’a jamais été du côté de l’effort collectif, mais toujours du côté de l’opportunisme. Ministre ici, porte-parole là, défenseur acharné d’un système qu’il présentait comme intouchable. Pendant ce temps, nos jeunes cherchaient des emplois, nos agriculteurs des marchés, nos entrepreneurs des financements. Où était sa voix ? Où étaient ses actes ? Que laisse-t-il derrière lui, sinon des plateaux télévisés, des discours creux et une fidélité fluctuante au gré de ses intérêts ?

Et voilà qu’aujourd’hui, depuis l’étranger, il appelle la jeunesse à « descendre dans la rue » pour le porter au pouvoir. Voilà l’homme qui réclame le sacrifice des jeunes pour assouvir sa revanche personnelle. Il ne parle ni de programme, ni de vision économique, ni de politiques publiques structurantes. Il parle de conquête. De prise. De lutte de pouvoir. Et dans cette bataille, la jeunesse n’est pour lui qu’un instrument.

Le Cameroun n’a pas besoin de prophètes du chaos, encore moins d’agents relais d’intérêts étrangers rêvant d’un pays affaibli, fragmenté, instable. L’histoire du continent est pleine de ces stratégies : on fabrique un « opposant providentiel », on chauffe la rue, on détruit l’État, puis on vient piller ses ressources au nom de « l’assistance ».

Le peuple camerounais n’est ni naïf ni amnésique. La nation est plus grande que les egos. La jeunesse mérite des opportunités, pas des appels au sacrifice inutile. Nous devons rester unis, vigilants, lucides. Refuser la manipulation, refuser la violence, refuser le chaos maquillé en révolution. Issa Tchiroma ne cherche pas à libérer le Cameroun. Il cherche à s’emparer d’un pays qu’il n’a jamais contribué à construire. Et à cela, le Cameroun dira NON.

D.Kaboré

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