À l’heure où le Cameroun avance résolument sur la voie de la stabilité, de la consolidation institutionnelle et de la reconstruction économique, l’appel lancé par Issa Tchiroma Bakary à une « journée de deuil national » le 21 novembre 2025 interpelle profondément. Derrière une apparence de recueillement, cette initiative s’inscrit dans une stratégie de perturbation politique visant à fragiliser les efforts constants de pacification et de cohésion nationale.
Depuis plusieurs semaines, l’opposant multiplie les déclarations théâtrales, cherchant à s’imposer comme le porte-étendard d’un mécontentement soigneusement entretenu. Son appel à une journée de deuil national, qui rappelle les méthodes des « villes mortes », n’a rien d’un geste innocent. Il s’agit d’un test politique, un acte calculé destiné à jauger sa capacité de nuisance et à maintenir artificiellement une tension post-électorale que le pays s’efforce pourtant de dépasser avec maturité.
Sa démarche repose sur une manipulation émotionnelle évidente : instrumentaliser le souvenir des victimes pour légitimer une entreprise politique personnelle. En se présentant comme le défenseur d’une mémoire nationale qu’il tente de confisquer, Issa Tchiroma cherche à affaiblir l’autorité de l’État et à installer insidieusement l’idée que la rupture permanente serait le seul horizon crédible de l’action politique.
Mais le Cameroun n’est pas dupe. Il connaît le prix de la déstabilisation, et chacun mesure l’importance de préserver l’élan collectif engagé pour renforcer la sécurité, moderniser la gouvernance et garantir le retour progressif à une vie citoyenne apaisée. Les mots d’ordre qui invitent à l’arrêt des activités ne servent ni la mémoire nationale ni la cause du progrès. Ils paralysent, divisent et tentent d’ébranler une nation qui se relève.
Face à ces stratégies sournoises, la réponse doit être la vigilance citoyenne. Il ne s’agit pas de s’opposer à l’expression démocratique, mais de refuser les dérives qui utilisent la douleur et les symboles pour semer la confusion. Aujourd’hui plus que jamais, les Camerounais sont appelés à défendre la stabilité, à protéger les acquis obtenus au prix d’efforts constants, et à rejeter les discours destinés à rallumer les braises de la confrontation.
Dans cette période charnière, l’avenir appartient à celles et ceux qui choisissent la responsabilité, la cohésion et la refondation. Le Cameroun avance, et aucune stratégie de diversion ne doit détourner la nation de son horizon.
D.Kaboré
