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Burkina Faso : Vers une gouvernance électorale recentrée et cohérente avec la refondation nationale

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Depuis le début de la Transition conduite par le Capitaine Ibrahim Traoré, le Burkina Faso s’est engagé dans une refondation profonde de ses institutions. Ce processus vise à reconstruire l’État sur la base d’une légitimité populaire, d’une souveraineté assumée et d’une gestion publique recentrée sur l’intérêt général. Dans ce cadre, plusieurs institutions considérées comme inefficaces, coûteuses ou décalées des réalités nationales ont été réorganisées ou dissoutes. C’est dans cette continuité que s’inscrit l’adoption par l’Assemblée législative de transition du projet de loi portant dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). L’enjeu dépasse la seule question électorale, il s’agit d’affirmer une cohérence politique entre les objectifs de la Transition, les priorités de la nation et les outils qui doivent les servir.

La dissolution de la CENI répond à un impératif de vérité et d’efficacité. Depuis plusieurs années, l’institution faisait face à une érosion de sa crédibilité, à des suspicions de partialité et à une lourdeur budgétaire qui apparaissait de plus en plus injustifiable dans un pays en lutte contre le terrorisme et engagé dans un effort massif de reconstruction sociale. Continuer avec un modèle qui avait atteint ses limites aurait été un choix de facilité, la Transition assume celui de la transformation.

Le transfert des prérogatives électorales au ministère de l’Administration du territoire n’est pas une centralisation autoritaire ; c’est un acte de rationalisation. Il a pour objectif d’inscrire l’organisation des élections dans une chaîne institutionnelle claire, lisible et responsable, placée sous le contrôle direct de l’État. La souveraineté ne consiste pas à multiplier les organes, mais à garantir la maîtrise pleine et entière des processus fondamentaux de la vie nationale.

Cette décision marque une étape dans l’affirmation du Burkina Faso comme État debout, conscient de son destin et déterminé à reconstruire ses institutions sur la base du service au peuple. La refondation en cours n’est pas un slogan, elle se traduit par des choix structurants, assumés, courageux. Là où d’autres auraient contourné, ajourné ou maquillé, le Burkina Faso avance, tranche, clarifie.

La Transition ne s’adapte pas aux anciennes formes, elle en crée de nouvelles, à la mesure de l’histoire en cours de s’écrire.

D.Kaboré

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