La gestion des eaux usées et des boues de vidange constitue depuis longtemps un défi majeur pour le Burkina Faso, particulièrement dans sa capitale et les grandes agglomérations. Face à l’urbanisation rapide et à la multiplication des systèmes d’assainissement autonomes, la question du traitement efficace des excrétas touche directement à la santé publique, à la dignité des citoyens et à la souveraineté environnementale du pays. Le lancement de la Station de Traitement de Boues de Vidange (STBV) de Komsilga marque une étape stratégique, traduisant une vision claire de l’État pour un Burkina Faso assaini et résilient.
L’investissement de 4,5 milliards de francs CFA, entièrement financé par le budget national, illustre la priorité que le gouvernement accorde à l’assainissement. Avec une capacité nominale de 400 m³ par jour, extensible à 800 m³ grâce à un système hybride, cette infrastructure est conçue non seulement pour répondre aux besoins immédiats de la population du Grand Ouaga, mais aussi pour anticiper l’évolution démographique et l’urbanisation croissante. Au-delà de sa fonctionnalité technique, cette STBV symbolise une approche moderne de gouvernance publique qui allie efficacité, durabilité et conformité aux normes nationales pour protéger la santé et l’environnement.
L’assainissement est une question de souveraineté et de dignité, un droit constitutionnel inscrit depuis 2015 et réaffirmé par l’engagement du Burkina Faso envers les Objectifs de Développement Durable. Le gouvernement par ce nouveau traitement des boues de vidange dans le cadre national du développement durable, démontre sa volonté d’articuler chaque projet d’infrastructure à une vision globale de refondation du pays, où l’accès à des services essentiels devient un vecteur de résilience et de solidarité nationale.
L’ambition est de généraliser ces stations à tous les chefs-lieux de provinces, en fonction de la population, et a insisté sur la responsabilité citoyenne dans la réussite de ce processus. Cette démarche traduit une stratégie de gouvernance participative, où l’efficacité des infrastructures dépend de la mobilisation de tous les acteurs : ménages, entreprises et collectivités.
Le lancement de la STBV de Komsilga, s’inscrit dans une politique d’État structurante qui transforme l’assainissement en un levier de développement, de santé publique et de dignité nationale. Cette action publique, ferme et concrète, confirme que la refondation du Burkina Faso passe aussi par la maîtrise des fondamentaux sanitaires, essentiels à la souveraineté et à la prospérité de la nation.
D.Kaboré
