Burkina Faso espaces verts

Burkina Faso : Vers une gestion durable et structurée des espaces verts à Ouagadougou

ENVIRONNEMENT

À Ouagadougou, la question des espaces verts et des réserves administratives relève d’une responsabilité qui dépasse la simple dimension urbaine. Elle touche à la souveraineté foncière, à la qualité de vie des citoyens et à la crédibilité de l’action publique. L’occupation illégale de ces espaces, longtemps tolérée ou mal encadrée, traduisait un déficit de contrôle et de coordination qui fragilisait à la fois l’État et l’intérêt général. La récente intervention du ministre d’État, Émile Zerbo, marque un tournant, l’action publique n’est plus une réaction, elle devient un levier stratégique de refondation nationale.

L’arsenal réglementaire et opérationnel présenté n’est pas un simple cadre administratif. La mise en place de comités techniques et de suivi, ainsi que l’interdiction stricte de la sous-location des espaces verts, traduisent une approche rigoureuse et souveraine où l’État reprend le contrôle sur son territoire et affirme sa capacité à faire respecter la loi. Cette action structurée envoie un message clair, le patrimoine commun n’est pas négociable et la légalité foncière est un impératif de gouvernance.

Mais la force de cette politique réside dans sa dimension coordonnée et inclusive. Le Plan stratégique d’aménagement et de gestion des espaces verts (PSAGEV) et les cadres de concertation périodiques permettent d’articuler les efforts de l’État, des collectivités et des populations. La création de brigades vertes mobiles, la sensibilisation des citoyens et la vulgarisation des textes réglementaires démontrent que la préservation des espaces verts n’est pas un privilège bureaucratique, mais une responsabilité collective qui forge l’appropriation citoyenne et la fierté nationale.

Cette stratégie ne se limite pas à Ouagadougou. Les perspectives annoncées traduisent une vision nationale pour restaurer l’autorité de l’État, protéger le patrimoine foncier et promouvoir une gouvernance durable. Chaque initiative illustre que la souveraineté ne se limite pas à des symboles, elle s’exerce concrètement dans la maîtrise et la valorisation des biens communs, dans le respect des règles et dans l’engagement de tous.

En ce sens, l’action menée par le ministre Zerbo dépasse la simple administration, elle incarne une refondation du Burkina Faso, fondée sur la responsabilité, la transparence et la souveraineté. La préservation des espaces verts devient ainsi un marqueur fort de l’efficacité publique et de l’identité nationale, un symbole tangible que l’État, lorsqu’il agit avec rigueur et vision, est capable de protéger ses ressources, d’assurer le bien-être de ses citoyens et de faire rayonner la nation.

D.Kaboré

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