Le Burkina Faso continue d’imprimer sa marque dans les sphères régionales et internationales. La récente désignation du ministre de l’Environnement, Roger BARO, à la présidence du Conseil des ministres des aires protégées du Complexe WAP, s’inscrit dans une dynamique de repositionnement stratégique du pays. Cette nomination, loin d’être une simple formalité protocolaire, est le fruit d’une vision souverainiste et résolument panafricaine portée par le Chef de l’État.
Le Capitaine Ibrahim Traoré, depuis son avènement, n’a eu de cesse de replacer le Burkina Faso au centre de ses priorités : sécurité, développement endogène, restauration de la souveraineté territoriale, mais aussi une réappropriation des ressources naturelles et un engagement environnemental fort. Le leadership assumé du Burkina à la tête de cet espace transfrontalier – que représente le Complexe WAP partagé avec le Bénin et le Niger – illustre parfaitement cette nouvelle orientation stratégique.
L’opérationnalisation du Secrétariat Exécutif et la désignation d’un Burkinabè en tant que premier Secrétaire Exécutif sont des avancées notables. Elles permettent au Burkina Faso de piloter la coordination de la gouvernance environnementale d’une zone classée parmi les plus riches en biodiversité d’Afrique de l’Ouest. Cette responsabilité offre au pays une opportunité historique : celle d’asseoir son expertise en gestion des aires protégées tout en consolidant sa position d’acteur régional incontournable.
Cette nouvelle ère permet aussi de renforcer les liens entre environnement et sécurité. Conscient des menaces qui pèsent sur les zones protégées – notamment l’activisme terroriste –, le pays a fait de la sécurisation de l’environnement un axe fondamental de sa politique. L’objectif est clair : préserver le capital naturel tout en en faisant un levier de développement local, de tourisme durable, de souveraineté alimentaire et de coopération sous-régionale.
Dans un contexte de refondation de l’État burkinabè, cette présidence du Conseil des ministres au WAP devient un outil stratégique de diplomatie verte. Elle donne corps à la volonté du Capitaine Ibrahim Traoré d’inscrire le Burkina Faso dans une trajectoire de transformation systémique, où l’environnement, la sécurité et la gouvernance se conjuguent pour le progrès national.
