Burkina Faso/Un contingent spécial des eaux et forêts : un signal fort dans la lutte contre le terrorisme et la reconstitution du territoire

SECURITE

Dans un contexte de crise sécuritaire marquée par la prolifération des groupes armés terroristes, le gouvernement burkinabé mène des initiatives audacieuses pour renforcer sa stratégie de sécurisation du territoire national. L’une de ces initiatives majeures a été la création d’un contingent spécial des eaux et forêts, chargé de protéger les massifs forestiers, des zones stratégiques de plus en plus utilisées par les groupes armés.

Après 18 mois de formation intensive, la première promotion de ce contingent spécial composé de 1938 combattants forestiers, dont 1052 hommes et 886 femmes a effectué sa première sortie ce 22 mars à Bobo-Dioulasso. Cet évènement marque un tournant dans la stratégie de sécurité nationale du pays, et symbolise non seulement un espoir pour la stabilisation du pays, mais aussi un engagement déterminé du gouvernement dans la reconquête du territoire occupé par les groupes armés terroristes.

Dénommée « Lana y’a », qui se traduit par « confiance » en langue Dioula, ce premier contingent spécial des eaux et forêts va être déployés sur le terrain pour sécuriser les massifs forestiers, souvent laissées pour compte, mais constituant des zones stratégiques qu’il est impératif de protéger pour éviter leur instrumentalisation par les terroristes.

L’intégration d’agents forestiers dans le dispositif de lutte contre le terrorisme témoigne de l’importance croissante accordée à la protection des ressources naturelles et à la gestion des espaces forestiers dans la stratégie de sécurité nationale. Les agents des eaux et forêts apportent non seulement une compétence spécifique en matière de gestion des espaces naturels, mais aussi une capacité à travailler dans des environnements difficiles et à s’engager avec les communautés locales, ce qui est essentiel pour le succès de la reconquête.

Ce changement de stratégie vient conforter la gouvernance de plus en plus inclusive entamé par les nouveaux dirigeants burkinabè dans la mobilisation des ressources humaines et logistiques diversifiés pour la lutte contre le terrorisme.

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