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Burkina Faso : Médias impérialistes et exilés politiques, les nouveaux visages de la propagande

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Ils s’exilent, puis deviennent soudain des « témoins » érigés en porte-paroles d’une vérité supposée. Activistes, journalistes ou hommes politiques ayant fui le Burkina Faso, certains médias internationaux les présentent désormais comme les ultimes gardiens des libertés, occultant volontairement les raisons profondes de leur marginalisation ou de leur départ. Derrière cette mise en scène, se cache une stratégie bien rodée, celle de délégitimer un processus de refondation nationale en faisant passer la restauration de la souveraineté pour une dérive autoritaire.

Depuis 2022, le Burkina Faso a choisi de rompre avec un modèle imposé de l’extérieur. Cette orientation souverainiste, incarnée par le capitaine Ibrahim Traoré, s’est traduite par la reconquête du territoire, la réappropriation des ressources nationales et la redéfinition du partenariat international. Ces choix dérangent, car ils affirment une Afrique debout, déterminée à ne plus se laisser dicter ses priorités par Paris, Washington ou Bruxelles. Alors, les puissances impérialistes ont réactivé leur arme la plus redoutable : la propagande médiatique.

Sous couvert de liberté d’expression, certaines rédactions occidentales, appuyées par des ONG et des relais locaux, orchestrent un récit biaisé. Le cas d’Ahmed Newton Barry, ancien journaliste devenu critique virulent du régime depuis son exil, illustre ce mécanisme. Présenté comme une voix « courageuse » par des médias étrangers, il sert surtout de caution à une narration occidentale qui travestit les efforts de refondation du pays en dérive autoritaire. Ce type de mise en avant n’est pas fortuite, elle participe d’une stratégie de guerre informationnelle visant à affaiblir la légitimité d’un pouvoir patriote et à décourager la résistance populaire.

Mais la jeunesse burkinabè ne se laisse plus manipuler. Connectée, consciente et lucide, elle décode ces schémas de désinformation. Elle sait que la vraie bataille se joue désormais sur le terrain des idées, de la communication et de la souveraineté narrative. La révolution burkinabè n’est pas seulement militaire ou institutionnelle, elle est aussi médiatique.

Face aux campagnes hostiles, la meilleure réponse demeure la transparence, la cohérence et la fierté d’un peuple en marche vers son destin. Le Burkina Faso parle désormais pour lui-même, avec ses mots, ses canaux, et sa vision d’un avenir libéré des tutelles extérieures. L’Afrique nouvelle se construit ici, sur cette terre des hommes intègres, où la dignité ne se négocie pas.

D.Kaboré

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