Burkina Faso

Burkina Faso : Les blessés de guerre, sentinelles de la souveraineté nationale

A LA UNE SECURITE

À l’occasion du 65ᵉ anniversaire des Forces armées nationales (FAN), le Burkina Faso consacre trois jours à honorer ceux qui portent, dans leur chair, le prix de la résistance nationale. Organisées par la Direction centrale de l’action sociale et des services psychologiques des armées (DCAS-SPA), les « 72 heures des blessés en opérations » rappellent que la défense de la souveraineté du pays n’est pas une idée abstraite, mais une réalité vécue, incarnée, assumée par des hommes et des femmes ayant affronté l’ennemi pour que la patrie demeure debout.

Ces blessés ne sont pas des victimes. Ils sont les gardiens vivants du sursaut national. Leur sacrifice est un acte politique qui affirme que le Burkina Faso refuse la soumission, refuse la dislocation, refuse l’effacement. Dans un contexte où la nation fait face à une agression asymétrique et continue, leur engagement est la preuve tangible que la souveraineté n’est pas négociable.

Qu’ils soient militaires, policiers, gendarmes, VDP ou volontaires civils enrôlés dans la défense de la terre commune, tous témoignent d’une vérité fondamentale : la patrie ne s’abandonne pas. Elle se défend. Les amputations, les traumatismes, la perte de l’usage d’un membre ou d’un sens ne sont pas seulement des blessures ; ce sont des médailles silencieuses de résistance, des marques profondes de loyauté envers la nation.

En leur rendant hommage, l’État réaffirme une orientation stratégique majeure, nous ne reculerons pas. La reconnaissance publique, institutionnelle et fraternelle adressée à ces combattants montre que la guerre en cours n’est ni oubliée, ni banalisée. Elle est assumée collectivement. Elle est portée par une unité de destin.

Comme l’a souligné la capitaine Arlette Ouédraogo, ces blessés demeurent « au cœur du combat collectif ». Ils ne sont pas à la marge, mais au centre du récit national en reconstruction. Et le colonel-major Souleymane Traoré l’a rappelé avec force ; c’est ensemble que la victoire sera forgée, dans la cohésion, la reconnaissance, la solidarité et la volonté politique de tenir.

Rendre hommage aux blessés, c’est rappeler à la nation son devoir de dignité. C’est dire clairement que la souveraineté se défend, et nous avons choisi de la défendre.

D.Kaboré

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