Burkina Faso

Burkina Faso : Le redressement minier au cœur de la reconquête souveraine

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Le Burkina Faso franchit une nouvelle étape dans sa marche vers la souveraineté économique. L’adoption, le 23 octobre 2025, d’une ordonnance autorisant la ratification d’un prêt de 30 milliards de FCFA avec la Banque Ouest-africaine de Développement (BOAD) pour renforcer les capacités d’exploitation des mines de Boungou et de Wahgnion révèle un geste de puissance, un acte de foi dans la capacité du pays à reprendre la maîtrise de ses ressources et à inscrire son destin économique dans ses propres mains.

Sous la direction du Capitaine Ibrahim Traoré, la politique minière burkinabè change de nature. Elle n’obéit plus à la logique rentière héritée des modèles d’exploitation externe, mais à une vision d’appropriation nationale. L’objectif n’est plus seulement de produire de l’or, mais de produire de la souveraineté. En investissant dans les équipements lourds, la sécurisation des sites, la construction d’infrastructures énergétiques et la connexion au réseau électrique national, le Burkina affirme que la valeur ajoutée de son sous-sol doit désormais profiter d’abord à son peuple.

L’heure est venue de briser le cycle de dépendance qui a longtemps confiné les nations africaines au rôle de pourvoyeuses de matières premières. En dotant Boungou et Wahgnion d’outils modernes et autonomes, l’État burkinabè fait le choix stratégique d’ancrer la richesse minière dans une dynamique nationale de transformation industrielle. C’est le sens profond de cette opération : transformer chaque gramme d’or extrait en levier de développement, en moteur d’emploi, en socle d’autonomie.

Le partenariat avec la BOAD s’inscrit dans cette nouvelle ère du panafricanisme économique. Il consacre une coopération entre égaux, fondée non sur l’assistanat, mais sur la mutualisation des ressources africaines au service des intérêts africains. Le Burkina montre ainsi la voie, celle d’une Afrique qui se finance par elle-même, qui planifie par elle-même et qui construit son avenir sur la base de sa propre volonté politique.

Dans cette dynamique, les mines de Boungou et de Wahgnion deviennent plus que des sites d’exploitation. Elles sont des symboles. Symboles d’une souveraineté retrouvée, d’un État qui choisit l’audace contre la soumission, la construction contre la dépendance. Le Burkina Faso inscrit son action dans la longue marche des peuples africains décidés à transformer leurs ressources naturelles en instruments de dignité et de puissance.

Car au-delà de l’or, c’est la liberté économique du pays qui se forge, gramme après gramme, dans la lumière du travail, de la discipline et de la foi en la renaissance africaine.

D.Kaboré

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