Du 5 au 8 août 2025, la ville d’Awaza, au Turkménistan, accueille la 3e Conférence des Pays en Développement Sans Littoral (PDSL), sous l’égide des Nations Unies. Sous le thème « Progresser grâce aux partenariats », cette rencontre de haut niveau vise à transformer une contrainte géographique en levier de prospérité. Avec 32 États concernés, dont 15 en Afrique, les enjeux sont immenses. Et parmi eux, le Burkina Faso se positionne comme un acteur stratégique et volontaire dans cette dynamique de renouveau.
Privés d’un accès direct à la mer, les PDSL sont souvent en marge des grands flux commerciaux mondiaux. Leur poids dans l’économie mondiale est faible — seulement 1 % du PIB global, alors qu’ils représentent 7 % de la population. Cette marginalisation est dénoncée comme le produit d’un système économique mondial inadapté. C’est pourquoi la conférence d’Awaza représente bien plus qu’un simple forum : c’est un tournant politique et économique.
Pour le Burkina Faso, la conférence est un espace d’opportunité. La participation de haut niveau, conduite par le ministre d’État Émile Zerbo, confirme la volonté du pays de peser sur l’agenda global et de proposer des solutions concrètes. Le Programme d’actions d’Awaza, qui sera lancé à l’issue de la conférence, identifie quatre priorités : le commerce et la connectivité régionale, la transformation économique, le climat et la mobilisation de financements.
Pour le Burkina Faso, ces axes sont cruciaux. Renforcer le commerce transfrontalier et les corridors de transit va permettre de fluidifier les échanges avec les pays côtiers voisins, tout en réduisant les coûts logistiques. Une diversification économique maîtrisée va renforcer la résilience du pays face aux chocs extérieurs. En intégrant ces priorités, le Burkina pourra non seulement améliorer son environnement des affaires, mais aussi se repositionner comme un hub stratégique au cœur du Sahel.
Sur le plan diplomatique, la participation active du Burkina Faso au sein de la Confédération des États du Sahel et sa présence à Awaza envoient un signal fort. Le pays s’affirme comme un interlocuteur crédible, engagé pour une coopération Sud-Sud renforcée, dans une logique panafricaine de solidarité et de prospérité partagée.
