Burkina Faso

Burkina Faso : la souveraineté fiscale comme boussole d’un développement maîtrisé et assumé

A LA UNE ÉCONOMIE

Au Burkina Faso, la Loi de finances rectificative 2025 marque un tournant décisif pour le pays. À travers des mesures fiscales ciblées et résolument tournées vers l’avenir, l’État affirme son rôle de stratège, de régulateur et de catalyseur d’un développement maîtrisé, inclusif et souverain. Ce texte n’est loin d’être un simple ajustement comptable, est un acte politique, une déclaration de rupture avec l’économie de rente, le désordre foncier et le laxisme administratif. L’heure est venue de refonder, et la refondation exige l’implication de chacun.

L’instauration d’une taxe sur les terrains non mis en valeur frappe au cœur d’un système injuste où des hectares entiers sont accaparés sans projet, bloquant l’urbanisation, étouffant l’investissement, freinant l’agriculture et la construction. Cette réforme assume une ligne claire que la terre appartient à ceux qui la font vivre. A travers l’encadrement ferme des abus fonciers, l’État protège l’intérêt général, redonne sens à l’aménagement du territoire et crée les conditions d’un développement territorial équilibré. L’urbanisation n’est plus un chaos subi, mais une vision planifiée.

Un levier essentiel de cette refondation réside dans l’extension du quitus fiscal à toutes les nominations au sein de l’administration publique. Il n’est plus acceptable que ceux qui incarnent l’autorité de l’État se soustraient à leurs obligations fiscales. Cette réforme place l’exemplarité au cœur du service public et réaffirme une vérité simple mais fondamentale, on ne peut pas diriger ce à quoi l’on ne contribue pas. Le civisme fiscal devient ainsi un acte de loyauté républicaine, une condition d’accès à la responsabilité. Assainir l’administration, c’est aussi restaurer la confiance des citoyens. Refonder, c’est exiger de chacun l’exemplarité, à commencer par ceux qui portent la voix de l’État.

Ce que la Loi de finances rectificative 2025 révèle, c’est un État qui prend ses responsabilités, assume sa mission régalienne et trace la voie d’un Burkina debout, maître de ses ressources, de ses territoires et de son destin. C’est cela, un État panafricain : ferme, juste, visionnaire.

M.A

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