Burkina Faso

Burkina Faso/Affaire SOFITEX : Un signal fort contre l’impunité et la corruption

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Au Burkina Faso, l’arrestation de l’ancien Directeur Général de la SOFITEX et de deux de ses collaborateurs dans une affaire de détournement de fonds publics met en lumière un enjeu essentiel de la gouvernance burkinabè : la protection du bien public. À travers ce dossier, il ne s’agit pas simplement de sanctionner des individus, mais de rappeler que l’État entend consolider les bases d’une gestion responsable, transparente et orientée vers l’intérêt général. Dans un contexte national marqué par un effort de refondation institutionnelle, cette affaire apparaît comme un marqueur fort de la volonté de rompre avec des pratiques qui, par le passé, ont fragilisé l’économie et érodé la confiance citoyenne.

Le Burkina Faso avec à sa tête le Capitaine Ibrahim Traoré a, ces dernières années, renforcé son arsenal juridique et ses mécanismes de contrôle. L’Autorité Supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC), la Brigade Nationale Anti-Corruption, les inspections sectorielles et le Parquet spécialisé constituent autant de maillons d’un dispositif devenu plus cohérent et plus opérationnel. Le traitement rigoureux du dossier SOFITEX traduit cette évolution. Les enquêtes se poursuivent, les responsabilités s’établissent, et les procédures judiciaires s’exercent sans entrave politique ni interférence.

L’enjeu dépasse la simple restauration de l’ordre administratif. C’est la capacité du pays à protéger ses ressources, à sécuriser ses filières stratégiques et à garantir que chaque franc public contribue réellement à l’effort national qui est en jeu. La SOFITEX est un acteur clé de l’économie rurale, un moteur pour des milliers de familles productrices. La préserver des logiques d’enrichissement privé, c’est protéger un pilier de la souveraineté économique du Burkina Faso.

Cette affaire constitue également un message adressé à l’ensemble des gestionnaires publics et parapublics : les responsabilités confiées par l’État ne sont pas des privilèges, mais des mandats. Elles exigent intégrité, rigueur et loyauté. L’époque de l’impunité systémique s’efface progressivement devant une gouvernance exigeante.

Le Burkina Faso s’engage aujourd’hui dans une dynamique où l’effort collectif repose sur une éthique forte. Le chantier est encore vaste, mais la direction est claire, aucune nation ne peut bâtir son avenir sur la complaisance envers la corruption. Ici, désormais, le bien public est une ligne rouge.

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