Dans un contexte de refondation profonde du Burkina Faso et de réaffirmation de sa souveraineté, la 2e vague du Camp Vacances Faso Mêbo ne saurait être perçue comme une simple activité de loisirs. Il s’agit, en vérité, d’un acte stratégique de formation citoyenne, de conscientisation politique et de mobilisation patriotique de la jeunesse burkinabè. À travers cette sortie à l’Aéroport international de Ouagadougou, à la Base aérienne et au Mémorial Thomas-SANKARA, le gouvernement pose les jalons d’une pédagogie politique nouvelle, celle de la transmission des valeurs de souveraineté, de défense et de mémoire historique.
Visiter le salon présidentiel, les services de lutte contre l’incendie, le tarmac et l’immigration, ce n’est pas anodin. C’est exposer la jeunesse à l’architecture même de la souveraineté étatique. C’est leur montrer que la maîtrise de notre ciel, de nos frontières et de nos institutions stratégiques ne saurait être sous-traitée à des puissances étrangères. C’est aussi leur faire comprendre que chaque hectare d’aéroport, chaque avion de la flotte nationale, chaque agent en uniforme est un soldat de la souveraineté nationale.
En foulant le sol de la base aérienne, les Campeurs ont vu concrètement les efforts de modernisation de la défense nationale. La Nation ne peut se reconstruire sans une armée forte, enracinée dans le peuple, et une jeunesse formée à l’esprit de défense. C’est une passerelle directe entre l’éducation civique et l’engagement militaire volontaire – une nécessité vitale dans ce Sahel où la guerre nous est imposée.
Mais c’est au Mémorial Thomas-SANKARA que l’impact le plus profond s’est enraciné. Là, les jeunes ont été plongés dans le creuset de l’idéologie Sankariste ; patriotisme, probité, autosuffisance, panafricanisme. Ils ont touché du doigt l’héritage révolutionnaire, non pas comme un souvenir, mais comme une boussole. En cette époque de transition et de refondation, le retour aux fondamentaux Sankaristes est plus qu’un devoir de mémoire. C’est un acte de reconstruction identitaire, une réponse politique au chaos néocolonial.
Ainsi, le Camp Faso Mêbo dépasse le cadre du divertissement, il devient un outil stratégique de la refondation nationale. Il forge des citoyens éveillés, des patriotes conscients, et des bâtisseurs d’un Burkina Faso libre, digne et souverain. C’est par l’éducation populaire que naît la Révolution.