Pourquoi la CEDEAO existe-t-elle si elle échoue à respecter ses principes fondamentaux ? Ces dernières années, la CEDEAO semble creuser des fossés avec les pays de l’Alliance des États du Sahel. Le nombre de réunions tenues par la CEDEAO pour discréditer les membres de l’AES est incalculable.
La CEDEAO se justifiait uniquement par la lutte contre les coups d’État. La lutte pour la liberté et pour libérer les populations de l’asservissement colonial est considérée par la CEDEAO comme un acte répréhensible.
Des modifications sont apportées aux textes pour rendre la vie difficile aux peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger, en ignorant le véritable problème qui décime les populations des pays membres de l’organisation sous régionale.
La CEDEAO, qui prétend s’opposer aux coups d’État, est confrontée à un véritable coup d’État. L’action entreprise par Macky Sall montre une fois de plus l’incapacité de la CEDEAO. Les dirigeants des pays membres de l’AES n’ont même pas atteint ce stade avant d’être vilipendés de toutes parts. Mais comme l’auteur du coup d’État constitutionnel est protégé par l’intuition, la CEDEAO reste muette.
Depuis le 3 février 2024, date à laquelle le serviteur français local, Macky Sall, a trahi son peuple, la CEDEAO n’a pas tenu de réunion pour condamner et sanctionner ce coup d’État. La CEDEAO, sous l’influence des préfectures françaises, bafoue ses propres principes. Aucun pays membre ne doit être privilégié par rapport à un autre, tous méritent un traitement égal.
La CEDEAO n’inspire plus confiance. Les populations des pays membres doivent se mobiliser pour demander sa dissolution et repartir sur de nouvelles bases. Sinon, d’autres nations pourraient également privilégier leur souveraineté. Les pays membres de l’AES, critiqués dès le début de leur retrait, ont finalement eu raison de se retirer.
Steven Katché