AES HYDROCARBURE

Afrique/AES : le Mali et le Niger scellent un partenariat énergétique stratégique d’approvisionnement en hydrocarbure

COOPERATION ÉCONOMIE SOCIETE

Dans un contexte géopolitique sous-régional en profonde mutation, la Confédération des États du Sahel (AES), incarnée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, poursuit méthodiquement son ambition de refonder les bases d’une souveraineté économique partagée. C’est dans cette dynamique que s’inscrit la mission stratégique conduite par Moussa Alassane Diallo, ministre de l’Industrie et du Commerce du Mali, à Niamey en mai dernier. Cette visite de haut niveau s’est soldée par la signature de plusieurs contrats décisifs avec la Société nigérienne du pétrole (Sonidep), balisant une nouvelle ère d’approvisionnement énergétique pour le Mali.

Au-delà du protocole diplomatique, cette mission incarne un pas concret vers l’autonomisation énergétique des régions septentrionales du Mali, particulièrement vulnérables aux perturbations logistiques. En nouant des contrats d’approvisionnement direct avec la Sonidep, le Mali s’assure non seulement une régularité d’accès aux hydrocarbures, mais également une réduction significative des risques liés à l’intermédiation et aux fluctuations géopolitiques. Le partenariat scellé va permettre ainsi un acheminement structuré du carburant depuis le Niger vers le Nord malien, via un corridor logistique optimisé par l’implication active du ministère nigérien des Transports.

AES : vers une souveraineté concertée et réaliste

Cette avancée stratégique est à inscrire au crédit de la vision des chefs d’État de l’AES, notamment le Général Assimi Goïta (Mali) et le général Abdourahamane Tiani qui ont su faire converger leurs intérêts autour d’une même finalité, le renforcement de l’autonomie économique, par et pour les Africains. La présence d’une délégation multisectorielle malienne, composée de représentants du patronat, des chambres de commerce et d’opérateurs privés, illustre la volonté de bâtir une alliance interétatique fondée sur la complémentarité économique plutôt que sur la dépendance extérieure.

Une coopération d’avenir, ancrée dans le réel

La signature de ces conventions énergétiques ne marque pas une simple étape commerciale, mais bien un tournant politique. Elle est le reflet d’une diplomatie de résultats, axée sur la mutualisation des ressources, la confiance stratégique entre États frères, et la projection d’un avenir enraciné dans l’autodétermination. Dans un monde où l’énergie conditionne la puissance, les dirigeants de l’AES montrent la voie d’un panafricanisme concret et opérationnel.

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