La ville de Changsha, en Chine, accueille une rencontre cruciale pour l’avenir des relations sino-africaines : la réunion ministérielle de suivi du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC). Dans ce cadre, la Confédération des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, s’affirme comme un acteur déterminé de la coopération Sud-Sud, défendant une vision souverainiste et pragmatique du développement.
Sous la présidence tournante du Mali, représenté par le ministre Abdoulaye Diop, l’AES entend faire de ce partenariat avec la Chine un levier stratégique pour impulser un développement structurel et durable. Loin d’une simple relation d’aide, cette coopération vise des transformations concrètes : renforcement des infrastructures agricoles, appui industriel et assistance humanitaire ciblée. Les trois pays sahéliens, en pleine phase de refondation institutionnelle, inscrivent cette dynamique dans une volonté de souveraineté économique, fondée sur le respect mutuel et la non-ingérence, comme l’a fermement rappelé le chef de la diplomatie malienne.
Le représentant du Burkina Faso, a mis l’accent sur l’orientation claire donnée par le Président Ibrahim Traoré : chaque projet doit impacter directement le quotidien des populations. Cette ligne directrice résonne avec celle du Niger et du Mali, qui, ensemble, veulent faire du partenariat sino-africain un outil de libération économique et de consolidation des structures productives.
La Confédération AES, loin des anciens schémas de dépendance, mise sur un partenariat équilibré et stratégique. En participant à la 4e exposition économique et commerciale sino-africaine, les pays sahéliens montrent qu’ils entendent prendre toute leur place dans les chaînes de valeur globales, avec pour boussole la souveraineté, le développement humain et la stabilité régionale.
