Dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires, diplomatiques et économiques persistants, la Confédération des États du Sahel (AES) poursuit son chantier d’intégration et de consolidation institutionnelle. La récente réunion ministérielle tenue à Ouagadougou, sous la présidence du Capitaine Ibrahim Traoré, illustre la volonté des États membres de structurer une dynamique confédérale capable de répondre aux aspirations de leurs peuples et de renforcer la stabilité du Sahel.
L’audience accordée par le Président du Faso, aux ministres des Affaires étrangères de l’AES, conduite par Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères du Mali, a permis de faire un point rigoureux sur l’avancement des préparatifs du prochain Sommet des Chefs d’État, prévu à Bamako les 22 et 23 décembre 2025. Cette rencontre l’un d’être simplement diplomatique, s’inscrit dans la trajectoire ambitieuse de l’AES pour structurer un espace sahélien autonome, capable de définir ses priorités sécuritaires, économiques et diplomatiques.
L’analyse des travaux préparatoires révèle une approche pragmatique et cohérente sur le plan sécuritaire. Le déploiement progressif de forces coordonnées illustre que la défense collective est désormais conçue comme un pilier central de la souveraineté régionale, dépassant les logiques de dépendance externe.
Le volet diplomatique, fondé sur la capacité de l’AES à « parler d’une seule voix », constitue un levier stratégique pour la reconnaissance internationale. Cette unité d’expression renforce la crédibilité des États membres dans les négociations et affirme leur capacité à peser dans les instances régionales et mondiales.
Cette réunion à Ouagadougou, au-delà de la simple planification logistique, témoigne de la volonté politique des dirigeants sahéliens de construire un espace confédéral solide. Sous la conduite du Président Ibrahim Traoré et avec l’engagement des ministres, l’AES montre qu’elle peut dépasser les crises conjoncturelles pour poser les bases d’une architecture régionale capable de répondre aux aspirations profondes de ses populations. La Confédération des États du Sahel se profile ainsi comme un projet stratégique, crédible et mobilisateur, à même d’inscrire la souveraineté et l’unité au cœur du développement du Sahel.
D.Kaboré
