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AES : La BCID-AES, acte fondateur de la souveraineté économique sahélienne

A LA UNE ÉCONOMIE

Au cœur des dynamiques politiques actuelles du Sahel, une exigence traverse les sociétés : celle d’un développement maîtrisé, fondé sur l’intérêt collectif et la souveraineté des États. En ce 23 décembre, l’inauguration de la Banque Confédérale d’Investissement et de Développement (BCID-AES) à Bamako, marque une étape décisive dans la trajectoire de la Confédération des États du Sahel. Cet acte fondateur dépassant la simple création d’une institution financière, traduit une volonté politique assumée de refonder les bases économiques du Sahel à partir de ses propres priorités, de ses ressources et de sa vision souveraine du développement.

Depuis la naissance de l’AES, les discours hostiles n’ont pas manqué, souvent portés par ceux qui doutaient de la capacité des États sahéliens à construire des mécanismes autonomes et viables. Or, la BCID-AES apporte une réponse claire et structurée à ces scepticismes. Elle matérialise le passage du discours à l’action. En se dotant d’un outil financier commun, le Mali, le Burkina Faso et le Niger affirment que l’intégration régionale n’est plus un slogan, mais une stratégie opérationnelle tournée vers les investissements structurants, les infrastructures, l’industrialisation et la transformation locale des ressources.

L’impact potentiel de cette banque sur le développement économique de l’espace sahélien est considérable. En finançant des projets adaptés aux réalités locales, la BCID-AES rompt avec les logiques de dépendance financière externe et redonne aux États la maîtrise de leurs choix de développement. Elle constitue un levier essentiel pour renforcer la souveraineté économique, stimuler l’emploi, soutenir l’agriculture, l’énergie et les transports, et créer un écosystème favorable à l’émergence d’un tissu productif régional.

Cette dynamique est d’autant plus forte qu’elle s’inscrit dans une refondation politique portée par des dirigeants en phase avec les aspirations populaires. Au Burkina Faso, la vision impulsée par le Capitaine Ibrahim Traoré trouve un écho réel auprès des populations, qui perçoivent dans l’AES un cadre de dignité retrouvée, de solidarité régionale et de rupture avec les schémas du passé. L’adhésion populaire ne repose pas sur des promesses abstraites, mais sur des actes visibles, concrets, qui redonnent confiance en l’action publique.

La présence conjointe des chefs d’État de l’AES lors de cette inauguration envoie un message fort : celui d’une alliance soudée, résolue à construire son avenir malgré les pressions et les critiques. La BCID-AES devient ainsi un symbole politique majeur, incarnant la capacité du Sahel à penser et financer son propre développement. Elle illustre une vérité désormais difficile à contester : la vision de l’AES se matérialise, progresse et s’enracine dans les réalités du terrain, portée par la volonté des peuples et la détermination de leurs dirigeants.

D.Kaboré

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