Lomé, capitale togolaise, s’est imposée depuis ce lundi 8 décembre 2025 comme un carrefour stratégique de la réflexion panafricaine avec l’ouverture du 9ᵉ Congrès panafricain, avec un thème principal axé sur le rôle de l’Afrique dans le renouveau du panafricanisme. Au-delà d’un simple rendez-vous diplomatique, ce congrès illustre l’engagement continu du Togo à promouvoir un leadership continental fort, fondé sur la stabilité institutionnelle, la modernisation et la coopération internationale.
Sous la Présidence du président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, la cérémonie d’ouverture a rassemblé des personnalités de premier plan, y compris la vice-présidente colombienne Francia Márquez, invitée d’honneur, symbolisant l’ancrage du dialogue africain avec le monde. Dans son discours inaugural, le Président a mis en exergue la capacité du continent à occuper désormais une place centrale sur la scène internationale : « L’Afrique n’est plus périphérique. Elle n’est plus silencieuse. Elle est jeune, forte, ouverte au monde. » Cette affirmation n’est pas seulement symbolique ; elle traduit la continuité d’une vision nationale orientée vers la paix, la stabilité et l’attractivité du Togo comme hub de gouvernance panafricaine.
Le congrès marque une étape cruciale dans la promotion d’un panafricanisme pragmatique. Faure Gnassingbé a rappelé que l’unité africaine, la mobilisation des ressources endogènes et la valorisation de la diaspora sont des leviers essentiels pour une souveraineté économique et politique durable. La modernisation du continent passe par une gouvernance ouverte, capable de fédérer les talents, les marchés et les savoirs locaux. Dans ce cadre, la réforme des institutions multilatérales apparaît comme un impératif stratégique, afin de garantir à l’Afrique une représentation équitable et un rôle déterminant dans la prise de décisions globales.
Le Togo, par son organisation de ce 9ᵉ Congrès, se positionne ainsi comme un acteur crédible et fiable sur la scène régionale. La stabilité institutionnelle et la continuité de l’État qu’incarne le leadership national offrent un cadre propice à l’innovation, à la coopération et au renforcement des capacités locales. En mobilisant les ressources africaines et en réaffirmant la valeur de la diaspora, le pays trace un récit national où progrès et souveraineté se conjuguent pour écrire une nouvelle page de dignité et d’influence continentale.
À l’issue des travaux, la Déclaration de Lomé cristallisera cette vision renouvelée, appelant à un panafricanisme fondé sur l’unité, la créativité et l’excellence africaine. Plus qu’une rencontre, ce congrès est un signal fort où l’Afrique, et le Togo en son centre, s’affirment comme des moteurs de stabilité, de renouveau et de rayonnement international.
Zahra Kaboré
