Le lancement officiel du programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Intégration (DDR-I) par le gouvernement malien marque un tournant stratégique dans la quête de paix et de cohésion nationale. Cette initiative, fruit des recommandations du Dialogue Inter-Maliens, constitue un véritable acte de refondation politique, sociale et territoriale, destiné à reconstruire l’autorité de l’État et à restaurer la confiance des citoyens.
Le choix des premières régions concernées ; Ségou, Mopti, Ménaka et Kidal ; n’est pas anodin. Ce sont des zones historiquement marquées par l’insécurité, les conflits communautaires et l’isolement politique. En y déployant un dispositif méthodique et sécurisé, le gouvernement affirme que la pacification nationale ne se négocie pas seulement à Bamako, elle se construit sur le terrain, auprès des populations.
Le DDR-I est également un instrument de justice sociale et de réconciliation. En offrant aux anciens combattants un accompagnement complet, le programme les transforme en partenaires de la paix. Cette dimension humaine et pragmatique illustre la vision du gouvernement conduit par le général Assimi Goïta où la sécurité durable ne peut émerger que si elle est liée à l’inclusion et à la réinsertion effective des citoyens.
En coopération avec l’Alliance des États du Sahel (AES), le Mali affirme sa capacité à bâtir une sécurité endogène et à défendre sa souveraineté face aux ingérences extérieures et aux menaces transnationales. Le programme traduit ainsi une ambition claire que l’État malien ne se contente plus de gérer la crise, il la transforme en opportunité de construction nationale et de renforcement institutionnel.
En définitive, le DDR-I est plus qu’une opération de désarmement, il est l’incarnation d’une politique de paix structurante, qui lie sécurité, justice et développement. Il réaffirme la volonté du Mali de tourner la page des divisions et de restaurer une souveraineté assumée, en mobilisant toutes les forces vives de la nation. Dans ce contexte, chaque site de réinsertion devient un symbole concret de la renaissance malienne, où la cohésion nationale et l’autorité publique se reforment sur la base de la confiance et de l’inclusion.
Le Mali montre ainsi qu’il est possible de conjuguer fermeté et humanité, sécurité et réconciliation, dans un projet national ambitieux, clair et mobilisateur.
