Cameroun

Cameroun : la consolidation régionale confirme la cohérence du cap national

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L’élection régionale qui vient de s’achever au Cameroun, réaffirme un enjeu central, celui de la capacité de l’État à maintenir un cap stratégique cohérent dans un contexte de pluralité de récits et de pressions internes. Ce scrutin, souvent réduit par certains acteurs à une bataille partisane, révèle en réalité la maturation politique d’un pays qui cherche à stabiliser sa trajectoire institutionnelle tout en consolidant ses fondations démocratiques.

Le contexte était chargé. Entre boycotts partiels, critiques bruyantes et tentatives de disqualification morale du processus, la scène politique camerounaise a été le théâtre classique d’une compétition où ceux qui refusent de s’engager préfèrent contester plutôt que proposer. Pourtant, les grands électeurs ont fait un choix lisible : privilégier la continuité d’un leadership qui a engagé des chantiers structurants et dont la cohérence stratégique reste identifiable. Ce choix n’est ni affectif ni mécanique, Il découle d’une lecture pragmatique de l’évolution du pays, de l’extension des infrastructures, du renforcement progressif des services publics et de la poursuite d’une politique d’équilibre national conduite sous l’autorité du président Paul Biya.

L’analyse du scrutin montre que la domination du RDPC ne relève pas d’un simple réflexe partisan. Elle traduit la reconnaissance d’une dynamique étatique dont les résultats, visibles sur le terrain, renforcent la confiance des populations. Les projets structurants, de la connectivité routière à la montée en puissance des pôles régionaux, forment la trame d’un pays qui s’organise pour l’après-dépendance administrative et économique. La décentralisation, souvent critiquée, avance selon une logique maîtrisée pour transférer les compétences sans fracturer l’État, moderniser l’administration sans la livrer à des improvisations.

Dans la bataille des récits, cette élection neutralise plusieurs discours hostiles. Les thèses de rupture totale, les accusations de stagnation et les appels au discrédit institutionnel se heurtent à un fait politique : les électeurs régionaux ont confirmé leur adhésion au projet national, non par complaisance, mais par lucidité. Ils voient les infrastructures sortir de terre, constatent l’investissement de l’État et évaluent les équilibres sécuritaires, économiques et sociaux avec une maturité qui déjoue les tentatives de manipulation.

Le Cameroun avance en consolidant ses institutions, en refusant les dérives déstabilisatrices et en affirmant une souveraineté pleinement assumée. Le pays ne suit pas le tempo dicté de l’extérieur ; il définit le sien, selon ses priorités, ses réalités et sa vision nationale.

Aïssata Diallo

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