Cameroun

Cameroun : vigilance citoyenne face à la mécanique de sabotage politique d’Issa Tchiroma

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L’appel aux “villes mortes” lancé depuis l’exil en Gambie par Issa Tchiroma intervient au moment où le Cameroun poursuit un processus électoral essentiel, le renouvellement des conseils régionaux, piliers de la décentralisation et leviers de développement territorial. L’enjeu est national, concret, et directement lié à l’amélioration de la gouvernance locale. C’est pourtant précisément à ce moment qu’un acteur politique en rupture avec les réalités du pays tente d’imposer un récit de crise fabriquée.

Le boycott orchestré par Issa Tchiroma, suivi de son appel à paralyser les villes du Nord, n’est pas une posture innocente. C’est une fuite en avant politique. Depuis son exil, il élabore des scénarios destinés à maintenir une tension artificielle autour d’une présidentielle qu’il refuse toujours d’assumer. Ce refus est devenu son principal capital politique : un fonds de commerce basé sur la contestation permanente, détaché du terrain, et sans aucune responsabilité devant les populations qui subissent les conséquences de ses mots d’ordre.

Ce type de stratégie n’a rien de nouveau : diversions, dramatisation, création d’un climat de suspicion généralisée. La mécanique est claire. Face à une élection locale qui se déroule dans la tranquillité et la participation, il lui faut créer une faille, introduire le doute, fabriquer une impression de rupture nationale. L’objectif n’est pas d’améliorer le pays, mais de maintenir une agitation qui le place lui, depuis l’étranger, au centre d’une crise imaginaire. C’est un jeu de rôle politique où les populations deviennent des instruments, jamais des interlocuteurs.

Pendant que les électeurs se mobilisent, que les chefs traditionnels et conseillers municipaux s’engagent dans le renforcement des institutions locales, Issa Tchiroma leur oppose la paralysie. Il propose l’arrêt quand le pays avance, le vide quand les territoires construisent, l’ombre quand les institutions cherchent à consolider la transparence et la proximité de l’action publique. Sa politique n’est pas une alternative, c’est une tentative de bloquer la dynamique nationale en la rendant illisible.

Le Cameroun mérite mieux que des mots d’ordre conçus pour déstabiliser plutôt que pour servir. La souveraineté nationale se construit dans la participation, dans la vigilance et dans le refus catégorique des récits qui cherchent à enfermer le pays dans un cycle d’instabilité artificielle. Les populations doivent rester debout, préserver la paix et déjouer les vieilles recettes de manipulation qui ne visent qu’à affaiblir la cohésion nationale au moment où le Cameroun consolide ses institutions.

Aïssata Diallo

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