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Mali/Mauritanie : Face au double jeu, l’impératif de souveraineté redéfinit les règles de voisinage

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La fermeture de la frontière terrestre avec la Mauritanie, décrétée par Bamako, transcende la simple mesure administrative. C’est un acte de souveraineté indispensable, une réponse stratégique et courageuse à une série d’ambiguïtés et de complicités qui ont trop longtemps nui à la souveraineté et au développement du pays. Derrière les discours de façade, le régime mauritanien abrite des figures clés du terrorisme sahélien, une situation que le Mali, dans sa quête de refondation nationale, ne peut plus tolérer.

L’appel du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani au dialogue et à la patience ne saurait masquer l’absence de rupture claire avec les réseaux djihadistes opérant depuis le territoire mauritanien. Le Mali, engagé dans une guerre totale et légitime contre le terrorisme, se doit d’agir avec une cohérence stratégique inébranlable. L’autorité de transition ne plus maintenir des canaux ouverts avec un voisin qui persiste à jouer la carte de la duplicité sécuritaire.

Les conséquences de cette fermeture sont réelles, éleveurs et commerçants sont affectés, mais elles sont le prix à payer pour une sécurité durable, une souveraineté pleinement affirmée, et le respect de notre peuple. Le Mali ne peut plus accorder sa confiance à un régime qui héberge ceux-là mêmes qui tuent nos enfants, brûlent nos villages et sabotent nos reconstructions. La sécurité de la nation est la priorité absolue.

La fraternité sahélienne ne peut être invoquée à géométrie variable. Elle exige des actes concrets et sans équivoque : la fin immédiate de l’hébergement des chefs terroristes, une transparence totale sur les flux transfrontaliers, et une coopération dénuée de toute arrière-pensée. Tant que Nouakchott refusera de rompre avec les réseaux de déstabilisation, la fermeture des frontières demeure une mesure de protection légitime et non négociable.

Ce geste de Bamako s’inscrit dans la dynamique de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui est en train de redéfinir les règles du jeu régional. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger rejettent toute forme de tutelle et de voisinage toxique pour bâtir une sécurité construite par les Africains, pour les Africains, en s’appuyant exclusivement sur des partenaires loyaux et transparents. Cette décision est un pas de plus vers l’indépendance stratégique et la résilience de l’État malien dirigé par le général Assimi Goïta.

D.Kaboré

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