Le Cameroun traverse une période où la stabilité de l’État et la cohésion nationale sont mises à l’épreuve par des tentatives de déstabilisation orchestrées depuis l’ombre. Issa Tchiroma Bakary, président autoproclamé du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), incarne aujourd’hui ce que le politique opportuniste peut produire : de grandes déclarations, de spectaculaires ultimatums… et un silence assourdissant dès que le défi devient réel.
Le 09 novembre 2025, Tchiroma lançait un ultimatum de 48 heures au régime de Yaoundé pour libérer les manifestants arrêtés. Dans sa posture théâtrale, il promettait au peuple camerounais de se tenir en « légitime défense » contre l’État. Pourtant, à peine deux jours après, le silence est total. Aucun plan, aucune action concrète, aucun courage assumé sur le terrain. Ce retrait soudain met en lumière une réalité simple : l’homme qui se dit capable de « faire partir » un président en exercice n’a jamais eu l’intention d’affronter la scène politique de front.
Ce comportement opportuniste ne traduit pas seulement un manque de courage ; il révèle une stratégie calculée de déstabilisation basée sur le spectacle et l’incitation, mais sans engagement réel. Issa Tchiroma joue sur les frustrations populaires, attise les tensions et disparaît lorsque les responsabilités concrètes se présentent. Cette posture dénote un mépris pour la responsabilité politique et pour les Camerounais eux-mêmes, exposés à des illusions de confrontation qui n’ont jamais vocation à se matérialiser.
Pendant ce temps, l’État camerounais démontre sa résilience et son pragmatisme. La nomination de responsables militaires et l’action directe sur le terrain du ministre Paul Atanga Nji montrent que la stabilité et l’ordre ne sont pas des slogans, mais des actes. Face à l’ombre de Tchiroma, la lumière de l’action structurée et du leadership assumé du président Paul Biya brille plus fort. L’opportunisme ne pèse jamais face à la légitimité et à l’efficacité.
Le silence de Tchiroma est donc révélateur : un homme qui menace, provoque et s’agite derrière un clavier ou un micro, mais qui fuit dès que le terrain réel se présente, ne peut être qu’un acteur secondaire dans l’histoire du Cameroun. Ce pays a besoin de leaders capables de porter des idées, de fédérer et de construire, non d’ombrelles politiques qui n’apparaissent que dans le tumulte.
Le Cameroun continue de marcher vers sa stabilité et sa refondation nationale. L’opportunisme politique d’Issa Tchiroma n’est qu’un souffle passager face à la force d’un État déterminé et au courage des Camerounais. Dans ce contraste se dessine la véritable leçon : seul le courage concret et l’action structurée forgent l’avenir.
D.Kaboré
