L’initiative égyptienne « Rehla » offrant des voyages gratuits vers les musées et sites archéologiques s’inscrit dans le plan national de modernisation numérique du secteur éducatif et touristique, visant à associer l’apprentissage, la technologie et la mise en valeur du patrimoine.
Le gouvernement égyptien a lancé « Rehla » (Voyage), une nouvelle plateforme numérique destinée à faciliter l’organisation de voyages scolaires gratuits vers les principaux musées et sites archéologiques du pays. Cette initiative, issue d’une collaboration entre le ministère de l’Éducation et celui du Tourisme et des Antiquités, s’inscrit dans le cadre d’un programme national visant à renforcer la conscience patrimoniale et à encourager la découverte du patrimoine égyptien dès le plus jeune âge.
La plateforme permet aux écoles publiques et privées de réserver en ligne des visites éducatives vers 112 sites archéologiques et musées, répartis sur l’ensemble du territoire. Parmi les destinations phares figurent les Pyramides de Gizeh, le Grand Musée égyptien (GEM) récemment inauguré, le Musée du Caire (Tahrir), le Musée national de la civilisation égyptienne, ainsi que la Citadelle de Saladin. À Louxor, la Vallée des Rois, le temple de Karnak et Deir el-Bahari sont également accessibles, tout comme le Musée gréco-romain d’Alexandrie.
Conçue pour simplifier les procédures administratives et garantir la sécurité des élèves, la plateforme repose sur un système intelligent de gestion des flux. Les créneaux de visite sont répartis de manière automatique afin d’éviter l’encombrement et d’assurer une expérience pédagogique et culturelle de qualité. Grâce à l’interconnexion des bases de données entre les deux ministères, les inscriptions sont entièrement dématérialisées, incluant la vérification électronique des coordinateurs scolaires et la gestion des autorisations.
Le lancement de « Rehla » intervient dans un contexte de valorisation accrue du patrimoine national, au lendemain de l’ouverture officielle du Grand Musée égyptien (GME)qui abrite plus de 57 000 pièces archéologiques, dont la collection complète du pharaon Toutankhamon. Ce calendrier symbolique témoigne de la volonté du gouvernement d’ancrer la transmission culturelle et touristique au cœur du système éducatif.
