Au Togo, la décrue des prix se confirme et renforce la crédibilité de la politique économique conduite par les autorités. Selon les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), le taux d’inflation est tombé à 0,8 % en septembre 2025, contre 1,1 % en août. Un niveau historiquement bas qui témoigne d’une maîtrise remarquable du coût de la vie, dans un contexte régional encore marqué par les tensions sur les prix.
Cette évolution marque l’aboutissement d’une dynamique amorcée depuis fin 2024. En neuf mois, le Togo est parvenu à maintenir l’inflation bien en dessous du seuil de 3 % fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette performance s’appuie largement sur le recul des prix alimentaires, particulièrement sensibles pour les ménages. La période des récoltes a entraîné une baisse significative du coût de plusieurs denrées.
Mais au-delà de la conjoncture agricole, cette stabilité traduit aussi les efforts structurels engagés par le gouvernement pour soutenir la production nationale et protéger le pouvoir d’achat. Les mesures fiscales incitatives, la modernisation des circuits agricoles et les aides ciblées aux ménages vulnérables ont contribué à atténuer l’impact des fluctuations extérieures.
Sur le plan du développement, la retombée de l’inflation renforce la prévisibilité économique, un facteur clé pour attirer les investisseurs et consolider la confiance des partenaires financiers. En maintenant la stabilité des prix, Lomé crée un environnement favorable à la croissance inclusive, à la planification budgétaire et à la consommation intérieure.
Reste désormais à transformer cette désinflation durable en un levier de transformation économique, notamment par la valorisation du secteur agricole, pilier de la résilience nationale.
D.Kaboré
