Dans un contexte de lutte acharnée pour la reconquête du territoire et la restauration de la souveraineté nationale, la visite du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ce 24 octobre 2025, aux forces combattantes de la région du Nakambé, prend une dimension politique et symbolique majeure. Au-delà du geste de solidarité envers les troupes, elle consacre une nouvelle manière de gouverner, une gouvernance incarnée, décentralisée et connectée aux réalités du terrain.
Le déplacement du Chef du Gouvernement au Camp Général Tiémoko Marc Garango de Tenkodogo illustre le passage d’un État administratif à un État présent, en action, sur les lignes de front. Cette posture rompt avec la distance bureaucratique d’autrefois pour faire place à un pouvoir exécutif qui assume la proximité comme principe de refondation. Par cette présence physique, le Premier ministre démontre que le centre du pouvoir n’est plus seulement à Ouagadougou, mais partout où se joue l’avenir du Burkina Faso.
L’acte est fort et traduit une volonté politique d’unir le politique et le militaire dans une même mission, celle de libérer le territoire et de restaurer la dignité nationale. En s’adressant directement aux forces combattantes, le Chef du Gouvernement a porté la parole d’un État conscient que la sécurité n’est pas seulement une exigence militaire, mais une condition de la souveraineté et du développement. « Porter le coup de grâce à l’ennemi » devient alors plus qu’un mot d’ordre opérationnel, c’est le symbole d’un État en reconquête, d’une nation qui choisit de ne plus subir.
Cette démarche de terrain s’inscrit dans la logique de refondation prônée par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré pour rapprocher le pouvoir des acteurs, reconnecter les institutions aux citoyens, faire de chaque action publique un levier de dignité collective. En s’adressant aux troupes, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo s’adresse aussi au peuple. Il lui dit que la victoire sera le fruit de l’unité, de la discipline et du travail partagé.
À travers cette visite, le Burkina Faso affirme une vision claire : refonder l’État, c’est d’abord réapprendre à être présent partout où bat le cœur de la nation. C’est gouverner non depuis les bureaux, mais depuis les réalités. C’est ainsi que naît une gouvernance de proximité, pilier d’un État souverain et résilient.
