Dans un contexte continental où les enjeux de souveraineté économique deviennent cruciaux, le Burkina Faso pose un acte fort. À travers la réhabilitation de ses plateformes économiques, notamment Ouaga Inter, le pays affirme une volonté claire de reprendre le contrôle de ses infrastructures stratégiques pour bâtir une économie autonome, résiliente et alignée avec les aspirations de la refondation nationale.
Ce chantier, d’un coût global estimé à 82,5 milliards de francs CFA sur la période 2025-2028, n’est pas qu’un projet technique. C’est une décision politique, un choix de dignité nationale. En prenant en main ses plateformes logistiques, le Burkina Faso refuse désormais de rester un simple couloir de transit au service d’intérêts extérieurs. Il se donne les moyens de devenir un acteur central des échanges régionaux, fort de sa propre vision, de ses propres priorités, de sa propre souveraineté.
Sous le leadership des hautes autorités de l’Etat une dynamique nouvelle s’installe avec la planification rigoureuse, la mobilisation des ressources locales, l’implication des volontaires nationaux et des structures associatives pour assainir et gérer les sites. C’est une gouvernance par et pour les Burkinabè, dans un esprit de solidarité et d’efficience.
Ce projet est une réponse concrète à l’appel à la refondation du pays. Refonder, ce n’est pas seulement changer les institutions, c’est aussi reconstruire nos capacités stratégiques. Moderniser les plateformes comme Ouaga Inter, c’est garantir la fluidité des échanges, réduire les coûts logistiques, maîtriser les délais, et surtout libérer l’économie nationale de la dépendance chronique aux infrastructures étrangères.
Dans une Afrique en quête de rupture avec les modèles hérités de la colonisation économique, le Burkina Faso montre la voie, celle d’un développement souverain, ancré dans les réalités locales mais tourné vers l’excellence. Chaque mètre carré réhabilité, chaque camion mieux orienté, chaque aire de stationnement nettoyée par des mains burkinabè est un pas vers cette souveraineté concrète que le peuple exige.
Refonder, c’est reconquérir. Et par cette réhabilitation, le Burkina Faso reconquiert une partie essentielle de sa souveraineté économique.
M.A
